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Eclairage Maghreb : Du message de Riyad Mahrez à la « précision» de Yacine Adli

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Le capitaine des Verts Ryad Mahrez a enfin brisé le silence en affirmant dans un message publié sur ses pages officielles dans les réseaux sociaux, sa sympathie à l’égard du désormais ancien sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi.

« Merci pour tout Djamel. Malgré cet échec à la dernière CAN, on n’oubliera jamais celle en Égypte, la 2ème étoile que tu as ramenée au pays et les 35 matchs sans défaite. Je n’oublierai pas non plus tout le travail acharné que tu as fais durant ces 6 années et surtout l’amour que tu as pour notre drapeau : tout ce que tu as fait, entrepris, ça n’avait que pour but de rendre fier le peuple 🇩🇿 Merci frérot. », écrivait l’actuel sociétaire du club saoudien Ahli Djeddah.

Un message rendu public deux jours après la première intervention médiatique du nouveau coach de la sélection nationale, Vladimir Petkovic.

Celui-ci avait notamment souligné, à la question s’il compterait sur la vieille garde de Belmadi pour conquérir l’Afrique, qu’il n’allait exclure personne. Suffisant pour que Mahrez, annoncé partant pour une retraire anticipée, sorte de son mutisme et exprime sa disponibilité à servir encore les Verts. Lui, mais également Islam Slimani qui, à 36 ans bouclés, a laissé entendre qu’il ne compte pas quitter l’EN Algérienne sur un échec. Bien mal leur en fasse si l’équipe d’Algérie parviendrait à relever la tête. Mais, cette « expression » du désir de poursuivre l’aventure en sélection relève à bien des égards de la partie égoïste des sentiments qu’un être humain peut témoigner. Si bien que depuis l’élimination de l’Algérie dès le premier tour de la CAN et l’annonce de la séparation officialisée par la FAF, mais pas encore par Belmadi, du temps est passé. Très peu de temps probablement pour que la réflexion sur un probable retrait de la scène international soit prononcée, mais cela paraissait comme une éternité à certains internationaux vieillissants et peu rentables ces dernières années. Sinon, pourquoi cet empressement à vouloir transmettre un message express à …Petkovic et à l’opinion sportive nationale ?

L’arrivée du coach helvético-Croato-bosnien est peut être salutaire pour les Verts. Cela pourrait servir de déclic afin d’enrayer ce blocage inexpliqué des joueurs lors des grands rendez-vous. Mais cela parait aléatoire si cette mission de faire renaitre une flamme qui s’est éteinte en mars 2022 lors d’un certain Algérie- Cameroun à Blida viendrait à être confiée à des troupes essoufflées et qui ont moins de munitions qu’autrefois.

Une œuvre que l’ancien driver avait senti utile en injectant du sang neuf avec les Bouanani, Chaibi, Aouar, Gouiri, Ait Nouri et en tablant sur d’autres éléments qui s’impatientaient à rejoindre la sélection algérienne dès la prochaine date Fifa. Parmi ceux-là, un certain Yacine Adli qui a choisi le même timing que Mahrez et Slimani pour tourner le dos à l’Algérie en annonçant durant une conférence de presse qu’il ambitionne de faire carrière chez les Bleus de Didier Deschamps.

« En tant que joueur, je veux jouer dans le plus haut niveau, c’est bien sûr un objectif de jouer avec la France. Je m’expliquerai pourquoi, mais ce n’est pas le moment », a-t-il déclaré avant le match du Milan AC face au Slavia Prague, jeudi soir, comptant pour les 8ès de finale de l’Europa League.

Une réponse qui n’avait rien d’anodine puisqu’elle intervenait deux jours après les propos tenus par Vladimir Petkovic sur l’éventuelle arrivée de Yacine Adli chez les Verts.
Lors de la première conférence du néo-sélectionneur de l’EN Algérienne, celui-ci laissait apparaitre son pessimisme de voir le milanais opter pour l’Algérie. « Adli je le connais, c’est un joueur intéressant et on verra ce que ça donnera dans le futur, pour le moment on se concentre sur ce qu’on a. », a-t-il confié avant de lancer une phrase lourde de sens et peut être de conséquence : « Pour qu’un mariage soit réussi il faut que les deux parties soient intéressées », soulignait l’ancien entraineur de la « Nati ». Cela ne laissait pas le moindre doute que Petkovic avait déjà obtenu la réponse de son ex-joueur à Bordeaux. Comment et quand, le temps nous le dira. En tout cas, la phrase de Petkovic a fait mal à Adli qui a trouvé l’occasion de répondre illico-presto à son ex-entraineur aux Girondins de Bordeaux.

Yacine Adli qui sait aussi jouer avec les mots et les nerfs des Algériens venait en effet de lâcher sa première déclaration sur le sujet. Celle-ci était empreinte de suspense quand Adli ouvrait la voie à des explications qu’il donnera à l’avenir sur le pourquoi de son choix d’opter pour la France et non pas, comme espéré, pour l’Algérie. Jeudi, le joueur formé au PSG, certainement mis au courant des vagues provoquées par ses propos en Algérie mais également au sein de son milieu familial, revenait sur la question à travers une nouvelle intervention faite à BeinSport.

« Je comprends la colère des Algériens, mais j’ai dit que j’allais expliquer les causes dans le futur. », a fait savoir le coéquipier d’Ismaël Bennacer, très touché par les commentaires de la presse algérienne et des réseaux sociaux en Algérie et en France. Mais s’expliquer sur quoi, au juste ?
En Algérie, la vox-populi qui a fini par comprendre le manège ne s’interroge plus. Des cas semblables de joueurs qui ont fredonné le double langage, la sélection Algérienne en a connu un tas. Le plus saisissant était Nabil Fekir qui avait donné son accord à Christian Gourcuff et la FAF le matin pour ensuite opter pour l’équipe de France où il a fait long feu. Un passage éphémère qui lui a fait regretter le jour où il a décidé de suivre l’instinct de la gloire, de ce challenge sportif au sein d’une France qui évolue au plus haut niveau (ce qui est une vérité) et le choix du cœur consenti et appuyé par famille et amis. Aujourd’hui au Bétis de Séville, Fekir, même pas 31 ans, poursuit une carrière prometteuse qui a tourné au cauchemar. Adli, et d’autres binationaux en stand-by pour la même histoire de niveau, doit savoir jouer direct, comme il sait bien le faire sur une surface de jeu au lieu de tourner en rond. Sinon, son sort avenir est tout tracé…

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