Le Borussia Dortmund traverse une période de turbulences. Classé à une inhabituelle 10e place après 18 journées de Bundesliga, le club de la Ruhr s’éloigne dangereusement de ses ambitions. Au cœur de la tourmente, Nuri Şahin, nommé entraîneur principal cet été, voit sa position vaciller. Avec trois défaites consécutives, dont un revers cinglant (2-0) contre l’Eintracht Francfort vendredi dernier, l’ancien milieu de terrain est plus que jamais sur la sellette.
La direction du BVB, traditionnellement patiente, aurait fixé un ultimatum : un résultat positif mardi prochain face à Bologne, en Ligue des Champions, sera impératif pour sauver son poste. En cas d’échec, des successeurs potentiels auraient déjà été identifiés pour prendre les rênes de l’équipe.
Un début de mandat en deçà des attentes
Arrivé cet été pour succéder à Edin Terzić, artisan de l’épopée jusqu’en finale de la Ligue des Champions la saison dernière, Nuri Şahin peinait à imposer sa patte. Son projet, basé sur un jeu de possession technique, semble à ce jour incompatible avec les attentes du club et les performances de l’effectif. En championnat, Dortmund affiche un bilan décevant et accumule les contre-performances, reléguant l’équipe à 11 points du podium.
La défaite contre Francfort le vendredi dernier (2-0) a marqué un point de non-retour. Incapables de réagir dans les moments-clés, les joueurs n’ont montré aucun signe de progrès sous la direction de Şahin, alimentant la frustration des supporters et de la direction.
Des successeurs potentiels déjà en vue
Si l’ultime rencontre face à Bologne se soldait par une déconvenue, le club pourrait activer un plan B. Parmi les noms avancés, celui d’Erik ten Hag revient avec insistance. Libre de tout engagement depuis son départ de Manchester United, le technicien néerlandais jouit d’une solide réputation pour sa rigueur tactique et sa capacité à redynamiser des équipes en difficulté. Aperçu récemment à Dortmund, sa présence alimente les spéculations sur des discussions avancées avec les dirigeants du club.
Autre option étudiée : Sebastian Hoeneß. L’actuel entraîneur du VfB Stuttgart, auteur d’un début de saison remarqué, pourrait représenter une solution sur le long terme. Doté d’une clause libératoire estimée entre 7 et 8 millions d’euros, Hoeneß incarne une option séduisante pour l’été prochain, si Dortmund souhaite miser sur une stabilité durable.
Alors que l’ombre de ses successeurs plane déjà au-dessus de lui, le technicien turc devra prouver que son projet mérite encore la confiance des dirigeants. Une victoire en terre italienne serait perçue comme un signe de résilience, mais un faux pas pourrait sceller son sort.