Évoquer la succession avec les joueurs n’est pas un sujet facile à aborder lorsqu’on est en face d’un international Algérien. Contrairement aux footballeurs européens qui se lâchent librement à faire des comparaisons, les Fennecs préfèrent éviter ce type de questions. Enfin pas tous même s’il faut reconnaître que les réponses ne sont pas tranchées.
Ce soir au cours de la zone mixte qui précède la rencontre de demain soir face à l’Afrique du Sud, Youcef Atal et Farès Chaibi sont passés devant les journalistes et ont donné leur avis sur la question suivante: » qu’est-ce qu’a changé dans la manière de travailler entre Belmadi et Petkovic ? ». Bon la question n’était pas posée ainsi sinon ces deux éléments, que Belmadi a lancés dans le bain, ne se seraient pas exprimés. Lisons les répliques pour mieux comprendre la gêne occasionnée par cette interrogation.
Pour Farès Chaibi, d’abord, le facteur temps ne permet pas un jugement raisonnable. « Ça fait qu’une semaine, ou même pas, qu’on est là. On a fait cinq entraînements avec le nouveau coach. Certes , on a une idée sur comment il veut jouer mais ce n’est pas assez pour savoir ce qu’il veut mettre en place. », avance le milieu offensif de l’Eintracht Francfort. Et de poursuivre que » tous les coaches du monde ont presque la même philosophie. Tout le monde joue à peu près le même football, à savoir un jeu de possession. Ce qui nous convient parfaitement surtout avec la qualité qu’on a dans le groupe. On est une équipe qui doit garder le ballon et user de jeu technique. ».
Chaibi qui axe son analyse sur le temps pense qu’il est encore loin de dire quelles sont les nouveautés apportées par Petkovic au jeu de la sélection algérienne. « Il (Petkovic,ndlr) n’est pas depuis longtemps pour vraiment imprimer ses idées. Lors du prochain stage et avec l’enchaînement des matches on verra mieux. », conclue l’ancien toulousain qui a fêté le 23 mars dernier sa première année chez les Verts.
Pour sa part, Atal dont la première sélection remonte à juin 2017 sous les ordres de l’espagnol Lucas Alcaraz mais qui a véritablement flambé en équipe nationale dès l’arrivée de Belmadi, le temps est court pour juger.
« Ça fait 8 jours qu’on est ensemble. On travaille bien. Néanmoins , on n’a pas beaucoup de temps pour tout faire. On essaye toujours de faire mieux et d’apprendre de nouveaux trucs avec le nouvel entraîneur. On espère faire mieux que ce qu’on a fait avant. », résume le latéral droit d’Adana Demirspor. Et de passer rapidement à la question suivante qui concerne l’intégration des nouveaux joueurs.
« Les nouveaux s’adaptent bien. On est là pour les aider. », a-t-il expliqué.
On vous le dit, donc. La transition entre Belmadi et Petkovic n’est pas si facile à imaginer chez les anciens internationaux,ceux notamment qui étaient de la fête en Egypte il y a près de cinq ans. Une adaptation qu’il va falloir provoquer en multipliant les signes de bonne volonté comme d’accepter certains des caprices de joueurs autrefois acquis totalement à Belmadi.