La Coupe du monde 2026, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, promet un spectacle inédit. Stades gigantesques, sécurité renforcée, technologies immersives, organisation titanesque, tout annonce un événement grandiose. Mais derrière l’excitation, le sentiment d’un Mondial devenu inaccessible pour les supporters ordinaires.
Le mondial 2026 fait rêver mais il coûte cher. Entre les premières grilles tarifaires et les projections actuelles, le coût moyen d’un billet simple est nettement supérieur à celui de 2018 et 2022. En effet, pour certains matches de poules, les tickets “entrée de base” dépassent déjà les prix des huitièmes de finale des éditions précédentes. Quant aux rencontres de prestige, les montants flirtent parfois avec ceux d’un concert VIP dans une grande capitale.
Hôtels, transport, visa : la triple peine
Le problème ne se limite pas aux stades. L’inflation mondiale a laissé des traces, et l’Amérique du Nord n’y échappe pas. Il y une hausse généralisée des prix des hôtels, surtout dans les villes hôtes. Pour les transports, les billets d’avion sont parfois 30 à 40 % plus chers que la normale, selon les destinations. Les déplacements internes n’échappent à la donne. Les distances immenses entre les stades, obligent les supporters à multiplier les vols domestiques. Quant aux procédures administratives, les frais de visa et exigences sont renforcées pour certains pays. Pour de nombreux fans, le calcul est vite fait : un déplacement complet peut coûter autant qu’une année de salaire.
Une Coupe du monde populaire… mais pas pour toutes les poches
Le paradoxe est frappant : plus la FIFA promet une Coupe du monde “ouverte, universelle, accessible”, plus l’accès réel semble réservé aux portefeuilles solides. Les supporters des pays aux revenus faibles ou moyens, déjà affectés par l’inflation, se retrouvent face au dilemme de vivre le rêve du Mondial ou préserver l’équilibre financier familial ? À l’heure où les stades deviennent des cathédrales modernes, où les droits TV atteignent des sommets et où les marques investissent des milliards, une question s’impose : le football se modernise, mais les supporters suivent-ils encore ?
Car, si les joueurs et les sélections sont prêts pour la fête, beaucoup de fans, eux, se contenteront peut-être de la regarder… depuis leur salon.






