Coupe du monde USA-Canada-Mexique 2026 : Les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 sont arrivées à mi-parcours dans la zone Afrique. À l’heure du bilan, la Guinée est mal lotie. Cette situation l’éloigne inéluctablement de son rêve d’atteindre la phase finale du Mondial 2026. Il va falloir se montrer irréprochable désormais pour continuer à espérer.
La route a été longue, et elle l’est encore plus pour la Guinée. Le Syli National est loin du compte après avoir parcouru la moitié du chemin menant à la Coupe du monde 2026. Il totalise 7 points en 5 matchs disputés. Autrement dit, plus de la moitié du total attendu à ce stade, soit 8 points, lui a échappé. Il est clair que la sélection guinéenne ne répond pas du tout aux attentes avec un tel rendement. Attendue comme le principal challenger de l’Algérie, la Guinée est aujourd’hui larguée. Elle n’occupe pas les premiers rôles dans le groupe G. À y regarder de plus près, sa place sur le podium relève clairement du trompe-l’œil.
La Guinée est 3e avec 7 unités au compteur, mais elle accuse un retard de cinq points sur le duo de tête, l’Algérie et le Mozambique, qui comptent chacun 12 points. Un écart énorme à combler pour le Syli National, qui vient de confirmer ses difficultés dans cette campagne qualificative en concédant un nul face à la Somalie (0-0) vendredi 22 mars 2025. C’est d’ailleurs le tout premier point de la sélection somalienne, qui avait jusque-là perdu tous ses matchs dans ces éliminatoires. Seule la Guinée n’a pas réussi à trouver le chemin des filets contre elle.
Les noms de stars ne suffisent plus
Pourtant, ce ne sont pas les atouts qui manquent chez les Guinéens. Reconnu actuellement comme l’un des meilleurs buteurs d’Europe, Serhou Guirassy peine à reproduire ces performances en sélection. L’attaquant du Borussia Dortmund n’arrive pas à faire trembler les filets comme en club. Il n’a d’ailleurs inscrit aucun but depuis le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Son inefficacité, qu’on le veuille ou non, impacte la qualité offensive de son équipe. Cependant, il n’est pas le seul à pouvoir porter le flambeau. Le groupe du Syli National reste bien armé avec la présence de Mouctar Diakhaby, Issiaga Sylla, Mady Camara, Seydouba Cissé, Abdoulaye Touré ou encore François Kamano. Ce sont des internationaux aguerris aux grandes compétitions et aux enjeux majeurs. Pourtant, rien ne bouge.
Une mentalité mise en cause
En scrutant l’effectif du Syli National, on se rend compte qu’il regorge non seulement de talents, mais aussi d’expérience. Malgré cela, l’équipe n’avance pas. « Dans ma tête, je disais que c’était un match facile », a déclaré Aliou Baldé en conférence de presse après la rencontre contre la Somalie. Aborder une rencontre avec un tel état d’esprit a toujours été critiqué par les professionnels du haut niveau. Cela traduit un défaut de préparation, ce qui relève de la responsabilité du staff technique. Cet état d’esprit s’est révélé être un piège pour les Guinéens, qui laissent filer des points qu’ils ne devaient pas perdre. Toutefois, cela ne saurait à lui seul justifier toute la situation.
Des signes avant-coureurs inquiétants ?
La Guinée de Michel Dussuyer a déjà montré ces derniers mois son incapacité à aller chercher une qualification. Dans un groupe pourtant à sa portée lors des éliminatoires de la CAN 2025, elle avait l’occasion de valider son ticket lors du dernier match face à la Tanzanie, un concurrent direct. Il suffisait d’un match nul, mais les Guinéens se sont inclinés 1-0 et ont scellé leur élimination. S’ils ont pu échouer sur un match décisif, qu’en sera-t-il d’une série de 5 rencontres en vue d’une qualification en Coupe du monde ? Il faut rappeler que seule la première place du groupe permet d’accéder directement au Mondial, ce qui implique de devancer l’Algérie et le Mozambique, les leaders actuels.
Il faudra un miracle pour le Syli National
Une chose est certaine, la Guinée devra se montrer irréprochable lors des prochaines journées. Elle doit remporter tous ses matchs pour espérer décrocher la première place. Et même dans ce scénario, cela ne suffira peut-être pas. Il faudra rattraper un retard de 5 points et compter sur des faux pas des équipes de tête. Même en réalisant un sans-faute, l’Algérie ou le Mozambique devront perdre au moins 6 points pour qu’un renversement soit possible. Sachant qu’ils n’en ont concédé que 3 sur la première moitié des éliminatoires, cela relève quasiment de l’impossible. Les Guinéens n’ont clairement plus leur destin entre leurs mains. Ils doivent réaliser un parcours parfait et espérer un miracle.
Toutefois, ils peuvent encore viser la deuxième place, synonyme de repêchage. Les quatre meilleurs deuxièmes des neuf groupes auront en effet une dernière chance de se qualifier via les barrages. Mais la Coupe du monde 2026 s’est déjà considérablement éloignée.
