Ce dimanche (12h30) le FC Rouen (R1) rencontre Quevilly-Rouen-Métropole qui évolue à l’étage supérieure en D3 nationale pour le compte du 4e tour de la Coupe de France féminine.
Le coach du FCR Stéphane Arnold aborde ce derby, mais aussi les ambitions de son club en championnat.
Comment abordes-tu le derby de Coupe de France féminine face à QRM dimanche midi et que penses-tu de cette équipe montée en D3 cette saison ?
« La rencontre de QRM, c’est un match comme un autre pour moi. Nous avons eu une coupure d’une semaine où nous n’avons pas eu de matchs. Cette rencontre doit permettre au groupe de repartir du bon pied et de préparer au mieux le championnat qui reprend la semaine prochaine par un déplacement à l’AG Caen. Avec QRM, nous allons avoir une équipe costaud en face de nous car elles sont en D3 cette saison. Je ne connais pas plus que cela le niveau de l’équipe. Cela reste un match de coupe et c’est à nous de mettre les bons ingrédients pour que ce soit un match agréable et qu’on puisse en ressortir avec du positif. Aucun de nous deux ne gagnera cette compétition. Le but est d’aller chercher de bonnes émotions. »
Actuellement premier de R1 avec le FCR en compagnie d’Evreux, ton regard sur les premiers matchs et l’ambition cette saison de la section féminine ?
« Nous sommes premiers à égalité de points avec Evreux. On a connu une saison 2023-2024 au-delà de nos espérances, puisqu’on finit deuxièmes. Nous n’étions pas forcément programmés pour cette place. On a gagné du temps sur le projet. Maintenant, cette saison, on doit assumer ce statut. En effet, quand tu termines deuxième l’an passé, on s’attend à ce que tu termines en tête cette année. C’est plus facile à dire qu’à faire pour ceux qui connaissent le football. Assumer ce statut, ce n’est pas évident. J’ai un groupe jeune avec des filles qui n’ont pas forcément d’expérience. Le fait d’avoir pris une défaite à Evreux, contre le cours du jeu et 15 occasions, nous a remis la tête à l’endroit. Cela a permis également de s’apercevoir que si on voulait faire une grande saison, il va falloir être irréprochable à chaque journée, contre chaque adversaire. En effet, nous allons être attendus partout. Ce statut, c’est nouveau pour les joueuses qui doivent s’adapter. On ne peut pas se cacher, on fait partie des favoris du groupe de R1 cette saison, mais il faut le montrer sur le terrain ».
Après avoir entrainé le FCR en D2, mais aussi les filles de QRM en régional, qu’est qui a motivé à revenir au FCR en février 2022 et depuis toutes ces années, qu’est ce qui te motive toujours dans le coaching que tu as débuté à 20 ans ?
« Cela fait plus de 20 ans que j’entraîne. Entre les petites catégories chez les garçons. les U19 et les seniors pendant quelques mois, et les filles depuis très longtemps, j’ai beaucoup travaillé. Cela m’a procuré beaucoup d’émotions, mais aussi de charges mentales. C’est ce que l’on appelle, l’expérience. Aujourd’hui, ce passé joue aussi pour moi. Parce que, je peux m’appuyer sur toutes ces années pour construire avec ce groupe avec lequel je suis depuis maintenant deux saisons. »
« Pourquoi ce retour au FCR ? c’est l’amour du club, mais aussi mes « premiers amours » avec les féminines. Un projet que j’avais mis en place tant bien que mal, qui a été saboté derrière. L’envie de reconstruire quelque chose qui avait malheureusement disparu. Un vrai challenge, un challenge humain avec mon associée, qui est comme une petite soeur pour moi, Charlène Boussugue. On est reparti presque de rien et l’envie d’en faire quelque chose d’assez important pour le faire grandir encore plus dans le futur. On se donne les moyens et on travaille bien. Nous espérons retrouver l’échelon national bientôt. Je suis revenu là où je me sentais heureux, là où ma place est. »
