La Palestine réalise un début de Coupe Arabe époustouflant malgré une guerre qui décime le pays. Elle compte une victoire, un nul arraché au courage… et une première place du groupe après deux journées. Une performance qui dépasse le football.
Une équipe meurtrie, mais déterminée. C’est la Palestine en proie à la guerre depuis deux ans avec des joueurs privés d’entraînement et certains qui ont perdu leur vie. Dans un contexte où rien ne permet de préparer une compétition internationale par une absence d’infrastructures, une impossibilité de s’entraîner régulièrement, un manque de public, des joueurs blessés ou disparus sous les bombardements, la Palestine fait pourtant sensation. Entrée en lice face au Qatar, la sélection a surpris tout le monde en s’imposant 1-0 lors du match inaugural. Une victoire fondatrice, symbole d’un groupe qui refuse de plier malgré le chaos.
Quelques jours plus tard, les Palestiniens ont confirmé leur mental d’acier contre la Tunisie. Menés 2-0, ils ont réussi une remontée magistrale pour arracher le nul (2-2). Un scénario qui témoigne d’une résilience hors norme : revenir au score, rester debout, ne jamais lâcher.
Une première place qui dépasse le sport
Avec 4 points en deux rencontres, 3 buts inscrits pour seulement 2 encaissés, la Palestine domine désormais son groupe. Première place méritée, obtenue par le jeu, la discipline et une force mentale impressionnante. Cette performance prend une dimension particulière : elle prouve que, même dans les pires conditions, le football peut devenir un espace de résistance, de dignité et d’espoir.
À travers cette équipe meurtrie mais brillante, c’est tout un pays qui continue d’exister, de se battre et de se faire entendre sur les terrains du monde arabe. Un parcours héroïque, qui pourrait bien rester l’une des plus belles histoires de cette édition.






