Sélectionneur national de Côte d’Ivoire (2001-2002), Kouadio Georges est l’un des pionniers du Syndicat des Entraîneurs Educateurs et Cadres Techniques de Football (Syneecatef).
Dans cet entretien, il évoque les raisons de la création de ce nouveau syndicat d’entraîneur.
Africa Foot United : Parlez-nous du Syneecatef et quelles sont les raisons de sa création ?
Georges Kouadio : Le Syneecatef est le Syndicat des Entraîneurs Educateurs et Cadres Techniques de Football. Nous sommes nouveaux dans le paysage du foot ivoirien. Nous avons créé ce syndicat pour mettre fin à la précarité des entraîneurs et éducateurs mais aussi améliorer les conditions de travail des membres de notre corporation.
AFU : Quels sont les objectifs du Syneecatef
G.K : Nous comptons rassembler tous nos collègues autour de cet idéal. Nous allons mettre en place un cadre de discussion avec le patronat et les différents ministères. Nous allons travailler pour être reconnu et avoir un salaire minimum garanti, des assurances pour ne plus être considéré comme des sous-hommes.
AFU : Quels commentaires faites-vous du traitement des entraîneurs locaux et celui des expatriés ?
G.K : Nous pensons qu’il y’a deux poids, deux mesures. J’ai été sélectionneur national, quand il a fallu discuter de mon salaire, ce que j’ai entendu est ahurissant. Yéo Martial a été le premier sélectionneur à gagner la CAN (92) ensuite Hervé Renard (2015), cela veut dire que tout le monde peut gagner. Il suffit juste que mettre les gens dans les conditions.
AFU : Globalement, qu’est-ce que tu penses du traitement des entraineurs locaux ?
G.K : Nous voulons mettre fin aux licenciements abusive des entraineurs. Il peut y avoir désaccords et incompréhension entre les deux parties. Dans ce cas, on trouve un terrain d’entente et on se dit tranquillement au revoir. Mais je tiens à saluer quelques présidents de clubs qui font l’effort de respecter les entraîneurs. Celui de l’Asec Mimosas (Roger Ouegnin) et de la Société Omnisport de l’Armée (Colonel Mamadou Koné) sont à féliciter.