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Confédération africaine de football : Vers le retour des dinosaures

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Prévu le 10 octobre prochain à Kinshasa, en RD Congo, l’Assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) risque d’être délocalisée au Caire pour des raisons sanitaires et dont l’ordre du jour portera sur des points ‘’chauds’’. 

Si le Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) tiendra une réunion ce lundi 16 septembre 2024 à Nairobi, au Kenya, en marge de la visite qu’effectue le Président le Dr Patrice Motsepe dans ce pays pour s’enquérir des stades devant abriter la CAN TotalEnergies 2027, en compagnie de l’Ouganda et de la Tanzanie, la 46ème Assemblée générale, elle, est prévue le 10 octobre à Kinshasa, en RD Congo.

Un rendez-vous important et très attendu de par le contenu de son ordre du jour qui constituera un prélude à l’assemblée générale élective de la CAF qui aura lieu en mars 2025.

Toute l’Afrique du football retient déjà son souffle et s’interroge si Motsepe briguera un nouveau mandat ou passera-t-il la main. Si le milliardaire sud-africain n’a rien laissé filtrer sur ses intentions, il continue ses tournées sur le continent tout en se montrant généreux, comme ce fut le cas tout récemment en Côte d’Ivoire où la CAF a laissé un chèque de 12,8 millions d’euros à la Fédération ivoirienne de football (FIF), après l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023.

A Nairobi, où il est attendu aujourd’hui, Patrice Motspe devrait également annoncer l’attribution de l’organisation du prochain CHAN par ce pays et distribuer quelques présents aux membres du Comex, comme le veut la tradition.

Si ces déplacements et toutes ses visites ne sont pas forcément vues d’un mauvais œil de la part des observateurs de l’actualité de la CAF, cela n’empêche pas les grandes manœuvres de commencer déjà en prévision de l’assemblée élective. Selon une voix proche du Comex de la CAF, Motsepe a toutes les chances d’être reconduit s’il le désire, tant il a le soutien de la plupart des associations du continent et surtout l’appui de Gianni Infantino, le patron de la FIFA.

Maintenant, s’il a d’autres projets par ailleurs, la bataille pour sa succession sera sans merci, surtout avec la série de proposition d’amendement des statuts de la CAF introduites par plusieurs associations membres, dont celle de supprimer la limite d’âge fixée à 70 ans, pour les candidats à la présidence de l’instance africaine de football et de son Comex.

Portée par six pays (Botswana, Comores, Libéria, Mauritanie, Niger et Somalie), cet amendent devrait retoucher l’article 18, alinéa 9 des statuts.  

A ces six pays, se joignent les Fédérations du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Nigéria, pour revoir les regroupements actuels de l’Union zonale utilisés pour l’élection des membres de la CAF siégeant au sein du Comité de la FIFA. Une proposition qui, en cas d’adoption, sera inéluctablement défavorable à la zone Nord-africaine de football (UNAF) qui sera noyée par des représentations plus fortes en nombre et éventuellement en influences.

Aux dernières nouvelles, on croit savoir que la Fédération de Guinée Equatoriale aurait saisi officiellement la CAF pour se démarquer de cette proposition d’amendement, même si cela ne changera rien à la donne puisque quatre zones sur six sont porteuses de ce projet d’amendement considéré par beaucoup de régressif par rapport aux acquis antérieurs du football continental et porterait un sérieux coup à l’équilibre de représentativité qui prévalait jusqu’ici entre lesdites zones.

Par contre, l’amendement qui fera certainement parler et susciter débat, c’est celui relatif à l’âge des candidats à la présidence de la CAF, car en faisant sauter le ‘’verrou’’ de l’âge limite de 70 ans, le risque de voir s’engouffrer des ‘’dinosaures’’ et anciens caciques du système sera grand.

Et déjà des noms sont balancés, comme l’égyptien Hani Abu Rida (71 ans), membre du conseil de la FIFA, mais pas structuré dans son pays, ou bien l’ivoirien Jacques Anouma et le sud-africain Danny Jordaan (tous deux 73 ans), voir l’algérien Mohamed Raouraoua, éloigné de la scène depuis plus de sept ans. Toutefois, le nom de ce dernier est beaucoup plus à mettre sur le dos de la rumeur tendancieuse, que sur un potentiel retour de l’ancien patron du football algérien.

Pourquoi la FAF n’a pas introduit d’amendement ?

Par ailleurs, certains se demandent pourquoi la fédération algérienne de football n’a pas introduit la moindre proposition d’amendement des statuts de la CAF, en prévision de la 46ème Assemblée générale.

Pourtant, les porte-voix de la FAF de Walid Sadi n’ont pas cessé d’annoncer il y a quelques mois que cette dernière va entreprendre des démarches auprès de la CAF à cause de l’affaire du maillot de la RS Berkane et de la fausse carte géographique du Maroc. Or, selon les informations émanant de l’instance africaine, la FAF n’a pas transmis le moindre courrier dans ce sens, dans les délais prescrits.

Et dire qu’en juillet 2022, pour son baptême de feu lors de la 44ème assemblée générale de la CAF, l’ex-président de la FAF, Djahid Zefizef, avait intervenu énergiquement en plein travaux afin de demander la révision de l’amendement de l’article 4 des statuts, dont la connotation est douteuse, car stipulant que seuls les Etats et pays reconnus par l’ONU peuvent prétendre à une adhésion à la CAF. On y reviendra.

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