À 73 ans, Claudio Ranieri est de nouveau au cœur de l’actualité. Celui qui avait officiellement pris sa retraite en 2023 a finalement repris du service en novembre 2024, le temps d’un ultime défi avec l’AS Roma. Et alors qu’il vient tout juste de refermer ce chapitre sur une note spectaculaire, son nom circule avec insistance pour prendre les rênes de la Squadra Azzurra. Plusieurs médias transalpins évoquent déjà une affaire quasiment bouclée, bien que certains détails restent à régler. Une chose est sûre : l’homme des miracles pourrait bien vivre une dernière aventure au sommet du football italien. Retour sur une carrière bien nourrie.
Un faiseur de miracles
Claudio Ranieri est un bâtisseur, un homme des reconstructions. Dès ses débuts, il imprime sa marque en guidant Cagliari de la Serie C1 à la Serie A entre 1988 et 1990. Puis en 1993, il fait de même avec la Fiorentina, qu’il ramène dans l’élite dès la première saison avant de remporter la Coupe d’Italie l’année suivante.
En 2007, c’est à la Juventus qu’il redonne des couleurs, en ramenant le club parmi l’élite du football européen après le traumatisme du Calciopoli. Il y qualifie la Vieille Dame pour la Ligue des champions en deux saisons.
Son génie tactique et sa capacité à relever les défis vont aussi s’illustrer hors d’Italie. Avec Monaco, qu’il fait passer de la Ligue 2 à la Ligue 1 et au podium national ; ou avec Leicester City, où il signe l’un des plus grands exploits du football moderne en remportant la Premier League en 2016 contre toute attente.
Un dernier défi concluant avec la Roma
En novembre 2024, Claudio Ranieri décide de sortir de sa retraite pour répondre à l’appel de son club de cœur, l’AS Roma, alors en grande difficulté. À ce moment-là, le club n’est qu’à 4 points de la zone de relégation après 12 journées et compte 12 longueurs de retard sur le top 4.
Ce troisième passage de Claudio Ranieri sur le banc romain tient de l’exploit. En 26 matchs, il engrange 17 victoires, 5 nuls et seulement 4 défaites. Il mène la Roma à une cinquième place inespérée, à un point seulement des places qualificatives pour la Ligue des champions. Malgré l’absence de trophée, il redonne au club ambition, équilibre et dignité sportive.
Et maintenant, la Nazionale ?
Libre de tout engagement depuis la fin de la saison, Claudio Ranieri est à nouveau officiellement retraité. Pourtant, la Fédération italienne de football (FIGC) souhaite désormais lui confier un ultime défi : prendre la succession de Luciano Spalletti, en instance de départ après le match face à la Moldavie. L’annonce officielle pourrait intervenir dans les prochaines heures.
Cette potentielle nomination serait la consécration d’une carrière exceptionnelle, faite de reconstructions spectaculaires et de succès inattendus. Claudio Ranieri a prouvé, à maintes reprises, qu’il pouvait transformer des équipes fragiles en forces collectives redoutables. Peut-il en faire de même avec l’Italie qui peine à retrouver son allant ? La question reste posée. Mais s’il y a bien une certitude dans le monde du football, c’est que Claudio Ranieri est un faiseur de miracles.
