Après avoir brillamment organisé la dernière édition et raté d’un coup de pied arrêté le sacre final, l’Algérie est sur le point de se retirer du CHAN TotalEnergies – 2025. La politique de l’isolement et du renoncement est clairement affichée par la FAF de Walid Sadi.
‘’Compétition encombrante et non rentable’’. Tel est l’argumentaire sur lequel devrait construire la Fédération algérienne de football (FAF) son exposé des motifs pour faire l’impasse sur le prochain Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu du 1er au 18 février 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda et dont la phase qualificative aura lieu entre octobre et décembre 2024.
Les informations fuitées du siège de Dely Irahim renforcent l’attitude d’une fédération qui refuse de s’ouvrir, d’aller conquérir le continent et faire de la diplomatie sportive non pas un slogan creux, mais une réalité palpable sur le terrain.
Nonobstant le côté purement footballistique où le championnat regorge désormais de très bons joueurs, de quoi faire une belle sélection qui peut aller conquérir ce titre qui lui a échappé d’un cheveu, sur ce tir raté d’Aïmen Mahious, qui aurait complètement changé la donne, l’impact d’un renoncement serait assourdissant.
Aux spin Doctors de la fédération de trouver donc la bonne ‘’formule’’ pour dribler la Confédération africaine de football (CAF), baratiner l’opinion, expliquer aux décideurs du pays et s’assurer une couverture médiatique sur mesure, que jouer au football, n’est pas bien pour la santé !
Pour une fédération clairvoyante et professionnelle, le CHAN était déjà dans le programme de la CAF et de toutes les associations-membres ; il suffisait juste de le prendre en considération et de l’intégrer dans le calendrier de la saison 2024/2025, donnant ainsi l’occasion aux joueurs locaux de performer et de gagner de la compétition, ou à de jeunes espoirs de se frotter à leurs homologues footballeurs du continent.
Entre envoyer des sélections jeunes, ce qui est compliqué en soi avec les catégories d’âge à respecter, la hantise de prendre une raclée et s’engager dans une compétition, officielle ne l’oublions pas, et gratifiante y compris sur le plan financier (2 millions de dollars pour le vainqueur et 800 000 dollars pour le finaliste), la FAF de Walid Sadi est devant un véritable dilemme qu’elle tentera de résoudre lors de la réunion mensuelle statutaire du bureau fédéral ce samedi 21 septembre.
Après avoir déclaré forfait pour l’organisation de la CAN 2025 et celle de 2027, et éventuellement un forfait du prochain CHAN, la FAF aurait ainsi opté pour le renoncement et l’isolement. Et si une fédération de football se dérobe de la sorte, à quoi sert-elle finalement alors que ses missions l’obligent, entre autres, à promouvoir le football local et à donner la chance à ses joueurs de disputer le maximum de compétitions pour lui permettre une progression ?
La même question peut être posée au sujet du Championnat de football Scolaire de la CAF où la FAF de Walid Sadi avait décidé de ne pas participer lors de l’édition précédente (2024) alors qu’elle en avait pris part l’année d’avant sous la présidence de Djahid Zefizef, et n’a toujours pas donné de visibilité sur l’édition 2025, dont la compétition devait être organisée, si bien sûr l’Algérie est engagée, avant le mois de décembre où la phase qualificative au niveau zonal (UNAF) aura lieu en Egypte.
