En difficulté après sa défaite contre le Kenya, le Maroc joue son avenir au CHAN 2024 face à une Zambie fragile défensivement. Les Lions de l’Atlas doivent réagir pour rester en course vers les quarts de finale ce jeudi à 14h GMT.
Le Maroc n’a plus le droit à l’erreur. Battus par le Kenya (1-0) lors de la précédente journée, les hommes de Tarik Sektioui se retrouvent dos au mur avant d’affronter la Zambie ce jeudi 14 août au Nyayo Stadium de Nairobi (14h GMT). Une victoire permettrait aux Lions de l’Atlas de conserver toutes leurs chances d’accéder aux quarts, avant un dernier duel sous haute tension face à la République démocratique du Congo.
Cette rencontre arrive dans un climat particulier. Outre la perte d’Ayoub Mouloua sur blessure, la Fédération royale marocaine de football a écopé d’une amende de 5.000 dollars, dont 2.500 avec sursis, pour « comportement inapproprié » de ses joueurs. Une sanction qui vient s’ajouter à une prestation collective terne, marquée par un manque d’agressivité et de justesse technique dans le dernier geste.
Exploiter la faille du côté droit zambien
Face à la pire défense du groupe A, le Maroc a une opportunité en or. Les Chipolopolos ont concédé quatre buts depuis le début du tournoi, tous venus ou conclus sur leur côté droit. Le latéral Benedict Chepeshi, dépassé face à l’Angola et la RDC, incarne cette fragilité. Ce secteur pourrait être la clé du match pour les attaquants marocains.
Encore faut-il que Youssef Belaamari et ses partenaires osent davantage. Trop timide offensivement contre le Kenya, le latéral devra multiplier les montées pour créer le surnombre. Les excentrés, eux, devront varier leurs courses pour étirer le bloc bas que la Zambie pourrait adopter, reproduisant ainsi la recette gagnante des Kényans.
Un défi mental et tactique
Si la supériorité marocaine est claire sur le papier, Sektioui l’a rappelé : « Les matchs se gagnent sur le terrain, en ayant envie de se battre sur chaque ballon. » La Zambie est capable de phases offensives patientes et de pressings hauts par séquences. Mal coordonné, ce pressing laisse pourtant des espaces à exploiter, à condition de jouer vite et juste.
En élargissant le jeu et en soignant l’avant-dernier geste, le Maroc peut se frayer un chemin vers la victoire. Au-delà de la technique, c’est l’attitude qui fera la différence. Les Lions de l’Atlas n’ont plus le luxe de tergiverser : pour rester en vie dans ce CHAN 2024, il faut frapper fort et frapper juste.
