La FIFA bouleverse la préparation des sélections engagées à la CAN 2025 par une dérogation au profit des clubs. En effet, en autorisant les clubs à retenir les joueurs africains jusqu’au 15 décembre, soit une semaine de plus que la date réglementaire du 8 décembre, cela crée une situation inconfortable pour les staffs techniques. Ils sont exposés aux risques accrus de blessure, de planifications chamboulées et leurs investissements son remis en cause.
C’est une décision perçue comme un manque d’égard envers les équipes africaines. En effet la dérogation contourne les propres textes de la FIFA pour faire plaisir aux clubs. Pourtant, selon les règlements internationaux, les clubs étaient tenus de libérer les joueurs convoqués pour la CAN à partir du 8 décembre. Mais sous la pression de l’Association européenne des clubs (ECA), la FIFA aurait accordé une dérogation exceptionnelle permettant aux équipes européennes de conserver leurs internationaux africains jusqu’au 15 décembre.
Cette décision apparaît en contradiction avec les dispositions mêmes de l’instance mondiale qui garantissent aux sélections un délai minimum pour préparer les compétitions majeures. Une situation qualifiée de pathétique par certains observateurs, tant elle donne l’impression que les clubs imposent désormais leur calendrier à la FIFA, au détriment des sélections africaines.
Préparations perturbées et risques accrus pour les joueurs
Pour de nombreuses équipes africaines, l’impact est profond. La plupart des cadres évoluant en Europe, les sélectionneurs comptaient les regrouper dès le 8 décembre afin d’entamer les stages, organiser des tests médicaux complets et disputer les matchs amicaux prévus autour du de la semaine du 6 décembre. Des rencontres déjà planifiées, parfois financées depuis plusieurs mois, et essentielles pour calibrer les effectifs avant une CAN qui démarre le 21 décembre 2025.
En amputant une semaine de préparation, cette dérogation oblige les staffs à revoir leurs plans, à réduire les charges de travail et à précipiter la mise en place tactique. Plus grave encore : le risque de blessure augmente, car les joueurs arriveront après une série de matchs intenses en club, sans période tampon pour récupérer avant de basculer en préparation internationale.
Pour les sélections, cette situation représente une véritable atteinte à l’équité sportive, tant elle compromet la sérénité, la cohésion et la performance des équipes africaines à quelques jours d’un tournoi continental majeur.






