Lors du premier match de la JS Kabylie au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou, contre l’Olympique Akbou, les dirigeants des Canaris n’ont pas oublié à rendre hommage à celui qui a longtemps rêvé de ce bijou : Mohand Cherif Hannachi.
La vie est souvent injuste et cruelle, et chacun peut s’en apercevoir chaque jour que dieu fait. C’est un peu le cas de l’ancien et regretté président de la JS Kabylie, Mohand Chérif Hannachi qui, durant des années s’est battu pour son club et fait des mains et des pieds pour que celui-ci dispose enfin d’un nouveau stade, à la hauteur de son histoire, de son standing, de ses titres, mais aussi de ses ambitions futures.
Vendredi dernier, au nouveau stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou avant le coup d’envoi du match entre la JS Kabylie et l’Olympique Akbou, les dirigeants du club ont tenu à rendre un vibrant hommage à celui qui a présidé la formation du Djurdjura durant 24 ans, au cours desquels elle a fait le plein en titres : une Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe (1995), trois Coupes de la CAF (2000, 2001 et 2002), quatre championnats d’Algérie (1995, 2004, 2006 et 2008) et deux Coupes d’Algérie (1994 et 2011).
Mais avec le début du ‘’professionnalisme’’ en Algérie en 2010, la JSK a entamé son déclin marqué par une instabilité au niveau technique avec le passage de nombreux entraîneurs et des changements d’effectifs à chaque début de saison, ce qui s’est répercuté sur les résultats de l’équipe qui a longtemps flirté avec la relégation.
Soumis à une forte pression et victime d’un environnement qui a complètement changé, Hannachi est destitué en 2017, alors qu’il était déjà souffrant. Il décèdera trois ans après, le 13 novembre 2020 plus exactement à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja, à Alger.
Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que le défunt Hannachi a été le premier à militer à ce qu’un stade soit construit à Tizi-Ouzou, car celui du 1er Novembre 1954 devenait trop étroit et surtout vétuste pour accueillir un club comme la JSK.
Ses démarches et ses appels incessant en direction des autorités, ont fini par être écoutés avec l’inscription du projet d’un nouveau stade dont le premier coup de pioche a été donné le 15 mai 2010.
Les travaux vont connaître plusieurs désagréments et retards avec la défection de la première société, le groupe espagnol FCC, qui devait être associé au groupe de l’ETRHB Haddad, avant que le marché ne soit attribué en 2020 au groupe COSIDER auquel s’est associé, cette fois, un conglomérat turc, MAPA Group, pour reprendre les choses en main.
Avec l’arrivée du ministre Mohamed Tarek Belaribi, à la tête de l’Habitat et des travaux publics, le chantier a connu une accélération jusqu’à son achèvement en 2023. Il sera par la suite inauguré le 10 juillet 2024 par le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Mohand Chérif Hannachi, quant à lui, pourra dormir tranquille, car le projet dont il a toujours rêvé et pour lequel il s’est démené a finalement vu le jour. Et la JSK ne l’a pas oublié pour autant.