Portées par une nouvelle dynamique tactique, les Copper Queens de la Zambie abordent la CAN féminine 2024 avec une ambition affirmée. Sous la houlette de Nora Häuptle, l’équipe affiche une identité offensive plus forte. Même si les résultats ne sont pas très reluisants, les Zambiennes semblent taillées autrement cette fois. Elles ne viennent pas juste participer, les Cooper Queens reviennent avec puissance, ambition et renouveau tactique.
La Zambie est loin d’être un petit poucet du football féminin africain, notamment sur les dernières années. Et pour preuve, elle était sur le podium à la fin de la dernière CAN remportée par l’Afrique du Sud. Sa présence pour l’édition 2024 qui s’annonce n’est donc pas anodine. Elle a d’ailleurs eu le temps de le démontrer pendant la phase des qualifications. Les éliminatoires ont laissé voir des Cooper Queens sans pitié pour décrocher le précieux sésame.
Un parcours éliminatoire sans appel
Pour commencer, la Zambie a usé de son statut en ne prenant pas part au premier tour des éliminatoires. Elle a été exemptée tout simplement comme deux autres sélections. Mais au moment d’entrer en scène, les Cooper Queens sont intervenues avec fracas. Elles se sont qualifiées pour la CAN féminine 2024 en surclassant l’Angola avec un score cumulé de 12-0 (6-0 à l’aller, 6-0 au retour).
Cette démonstration offensive confirme la montée en puissance d’un effectif jeune, mais surtout expérimenté. Il compte déjà plusieurs apparitions dans des compétitions majeures. Ce groupe des Cooper Queens était présent à la Coupe du Monde 2023 et aux Jeux Olympiques 2024. Que des participations et des éliminations au premier tour, mais de l’expérience acquise sans aucun doute.
Un effectif explosif mené par le duo Banda – Kundananji
La liste des 24 joueuses retenues pour la CAN 2024 reflète un savant dosage entre cadres et jeunes talents. Cet effectif des Cooper Queens est porté par deux joueuses très redoutées sur le continent aux avant-postes. Il s’agit de la capitaine Barbra Banda (Orlando Pride) et de Racheal Kundananji (Bay FC), qui est la joueuse africaine la plus chère. Elles détiennent la clé de l’attaque zambienne.
Banda, auteure de triplés aux Jeux Olympiques et à la Coupe du monde, incarne la puissance ainsi que le leadership. Quant à Kundananji, elle sait être rapide dans le jeu et clinique devant le but. Les deux ne font certainement pas toute l’équipe. Le milieu de terrain solide représenté en qualité par Grace Chanda, sans oublier la défense expérimentée des Cooper Queens forment un tout.
Nora Häuptle prône rigueur tactique et vision offensive
Elle a été nommée en janvier 2025 après avoir quitté la sélection féminine du Ghana. Nora Häuptle est une technicienne suisse au parcours international, reconnue pour sa discipline tactique. Sa capacité à valoriser le jeu rapide en transition font sa différence. La Suisse est une adepte du spectacle offensif. C’est sur cette base qu’elle compte axer sa mission de propulser la Zambie vers un nouveau palier continental.
Un défi relevé à la CAN 2024
La Zambie est logée dans le groupe A aux côtés du Maroc (pays hôte), du Sénégal et de la RD Congo. Le match d’ouverture contre le Maroc, le 5 juillet à Rabat, sera un test grandeur nature. Troisième de la CAN 2022, qualifiée pour le Mondial 2023 et les JO 2024, la Zambie s’impose comme une valeur montante du football féminin africain. Elle va devoir confirmer cela, même si les trouble-fêtes ne manqueront pas dans la danse. Le Sénégal et la RD Congo ne manquent pas non plus d’ambition.
Le titre continental en ligne de mire malgré tout
Si ce sera une vraie bataille que de sortir de ce groupe A, la suite est déjà toute tracée dans la tête des Zambiennes. Dans l’histoire de la compétition, elles n’ont passé le premier tour que 2 fois. La première en terminant quart-de-finaliste en 1995, puis la deuxième en décrochant la médaille de bronze en 2022. Après cette précédente édition, les Cooper Queens sont prêtes à grandir désormais. Barbra Banda le témoigne si bien. « Cette fois, on veut franchir un cap. On vise le titre », a-t-elle lâché.
