Malgré un bilan parfait lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2025), la sélection nationale algérienne ne parvient pas à rassurer sur le plan défensif.
Certes, l’équipe n’a encaissé qu’un seul but en quatre confrontations, mais cela ne cache pas la fébrilité de l’arrière-garde, qui panique à la moindre accélération adverse. Ce constat préoccupant, probablement remarqué par l’entraîneur Vladimir Petkovic, soulève des inquiétudes quant à la solidité de la défense des Verts. Si les deux victoires enregistrées en octobre confirment une certaine dynamique, elles mettent également en lumière une tendance : l’équipe nationale, sous la direction de Petkovic, marque et varie son jeu, mais peine au niveau défensif. Cette vulnérabilité défensive a été particulièrement visible lors de la manche aller contre le Togo, où les Verts ont été pris à froid. L’incapacité de Mohamed Amine Tougaï à contenir son adversaire sur l’ouverture du score a révélé un flottement inacceptable à ce niveau de compétition, entraînant une punition immédiate sous forme de but encaissé.
Deux défenseurs dans l’équipe-type de la journée
Même lors du match retour, malgré une maîtrise apparente, la sélection a longtemps été mise sous pression et a dû compter sur Alexis Guendouz, auteur d’une prestation ssalutaire. D’ailleurs, deux joueurs de l’équipe nationale figurent dans l’équipe type de la 4e journée des qualifications pour la CAN 2025. On trouve le gardien de but, Alexis Gendouz et le défenseur Ramy Bensebaïni. La présence du duo algérien dans cette équipe type est le résultat de leur performance remarquable lors du match contre le Togo. Gendouz a obtenu une note de 9,3, le classant comme le meilleur joueur de la journée. Quant à Bensebaini, auteur du seul but de la rencontre sur penalty, il a reçu une note de 8,5, la plus élevée parmi les défenseurs. Le capitaine Riyad Mahrez a lui-même souligné, après le match, les lacunes défensives : «Défensivement, on a été solides. Ils ont eu beaucoup d’occasions, c’est vrai, mais le gardien (Guendouz) aussi a fait son travail. On eu aussi de la chance». Ces propos mettent en exergue un manque d’assurance qui pourraient jouer de mauvais tours à l’équipe face à des adversaires plus costauds.
Ça sera compliqué face à des attaquants comme Salah, Guirassy, Lookman, En-Nesyri
Pour une équipe qui aspire à retrouver le sommet continental et à se qualifier pour la Coupe du Monde 2026, être aussi facilement mise en difficulté défensivement n’est pas de bon augure. Les échecs récents sous la direction de Djamel Belmadi ne doivent pas être oubliés, et il est impératif pour Petkovic de tirer les leçons nécessaires de cette fenêtre internationale. Pour éviter d’être piégée dans des situations critiques, Petkovic doit rapidement mettre en place un plan pour renforcer le bloc défensif lors du prochain regroupement en novembre. Une attention particulière doit être portée sur le verrouillage du passage dans l’axe. Le coach possède la carte Ahmed Touba en dépit du manque de compétition et de confirmation de l’ancien remplaçant de Lecce. Un véritable dilemme risque même de se dessiner au cas où la sélection venait à affronter un gros bras du continent qui compterait dans ses rangs un attaquant à la réputation internationale comme Mohamed Salah, Sadio Mané, Serhou Guirassy ou encore Ademola Lookman et Youssef En-Nesyri.