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CAN 2025 – Comores : « La pression est sur les épaules du Maroc », Stefano Cusin

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CAN Maroc 2025 : Depuis son arrivée en octobre 2023, Stefano Cusin a métamorphosé la sélection des Comores. Sous sa houlette, les Cœlacanthes ont brillé en éliminatoires, décrochant une qualification historique en terminant en tête de leur groupe. Mais l’entrée en lice pour la phase finale s’annonce ardue , les Comores devront affronter d’emblée le Maroc, pays hôte et favori du tournoi.

Les Comores débuteront leur parcours dans cette CAN 2025 par un choc face aux Lions de l’Atlas, le 21 décembre prochain. Un rendez-vous périlleux face à une équipe marocaine auréolée de son parcours exceptionnel en Coupe du monde 2022. Elle avait atteint les demi-finales en battant l’Espagne et le Portugal.

Pour Stefano Cusin, l’enjeu est clair : « La pression est sur les épaules du Maroc. Ils jouent à domicile et sont attendus au tournant. Nous, nous devons simplement être prêts le jour J. À la CAN, il y a toujours des surprises », confie-t-il dans un entretien accordé à France 24.

Le technicien italien ne semble pas impressionné par l’adversité. Bien au contraire, il souligne un facteur déterminant : « Faute de stades homologués aux Comores, nous avons disputé presque tous nos matchs des éliminatoires au Maroc. Avant cela, j’étais entraîneur du Soudan du Sud et nous jouions aussi au Maroc. Nous serons presque à domicile », glisse-t-il avec un sourire.

Un entraîneur au parcours atypique

À 56 ans, Stefano Cusin possède une expérience riche et variée, ayant exercé sur plusieurs continents. Né au Canada de parents italiens et ayant grandi en France, il a roulé sa bosse en tant qu’entraîneur en Iran, en Angleterre, en Palestine, en Bulgarie ou encore à Chypre. Il a également dirigé la sélection U20 du Cameroun et occupé le poste de directeur technique de la Fédération congolaise de football.

« Je n’impose jamais mes idées. Je m’adapte toujours au contexte », explique-t-il. Une philosophie qui lui a permis d’être accepté partout où il est passé. Son aventure en Palestine avec l’Ahli al-Khalil en Cisjordanie en est l’illustration parfaite. Il y a même croisé Ismaïl Haniyeh, alors dirigeant de Gaza. « Il nous a reçus dans son bunker. Nous avons pris le thé et discuté football pendant deux heures. C’est la beauté du football : relier des gens qui n’ont rien à voir. »

Le renouveau des Comores

Lorsque Stefano Cusin prend les rênes des Cœlacanthes en octobre 2023, la sélection traverse une période trouble, marquée par des tensions entre joueurs et fédération. Certains cadres refusent même de répondre à la convocation en sélection.

« Les difficultés font partie de la vie. Ce n’est jamais un long fleuve tranquille », philosophe-t-il. « J’ai dû composer avec un effectif renouvelé, mais cela m’a permis d’évaluer le potentiel des jeunes. Après notre victoire contre le Cap-Vert (2-1), nous avons discuté et trouvé un équilibre pour le bien de la nation. »

Ce changement d’état d’esprit a porté ses fruits. Les Comores ont notamment signé un exploit en s’imposant en Tunisie, une première depuis 2012, avant de battre Madagascar. « Ce sont des matchs qui nous forgent et nous permettent de grandir », se réjouit le sélectionneur.

Une approche tactique pragmatique et ambitieuse

Fidèle aux principes du football italien, Stefano Cusin privilégie une assise défensive solide, tout en encourageant la prise d’initiative offensive. « Une sélection ne se gère pas comme un club. Nous avons peu de temps avec les joueurs, il faut donc être clair et précis », explique-t-il.

Toutefois, il refuse de fixer des limites à son équipe : « Quand nous avons battu la Tunisie chez elle, cela faisait douze ans qu’elle n’avait pas perdu. Avant le match, j’ai insisté : on ne venait pas pour subir, mais pour gagner. »

Et pourquoi pas un Mondial ?

Forte de sa qualification à la CAN, la sélection comorienne nourrit désormais de plus grandes ambitions. Les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 ont débuté sous les meilleurs auspices, avec une équipe qui pointe actuellement en tête de son groupe après quatre journées.

« On ne s’interdit pas de rêver », affirme Stefano Cusin. « Les deux matchs contre le Mali seront déterminants. »


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