Alors que le Maroc espérait s’offrir une « victoire » politique, à l’occasion de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2025.
Le Royaume a tenté d’élargir le panorama des villes hôtes de l’événement sportif au territoire occupé du Sahara Occidental, notamment la ville de Laâyoune, comme pour mettre le continent devant le fait accompli à l’occasion du tournoi biennal. Finalement, la CAF a tempéré les ardeurs des Marocains. L’instance faîtière du football continental s’est conformée au droit international et n’a retenu, au final, que six villes et neuf stades pour le rendez-vous phare du football africain, à savoir Rabat, Casablanca, Agadir, Marrakech, Fès et Tanger. Point donc de ville du Sahara Occidental occupé, conformément aux recommandations de la Fifa qui n’est, visiblement, pas restée insensible au droit international et, aussi, à la dernière décision en date de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette dernière avait, rappelle-t-on, adopté, début décembre 2024 lors de sa 79e session, une résolution sans vote concernant la question du Sahara occidental, inscrite à l’ordre du jour sous le point relatif à la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, dans laquelle, elle a réaffirmé le cadre juridique de la question du Sahara Occidental, en tant que question de décolonisation, infligeant ainsi un nouveau revers au régime de l’occupant marocain.
Des maladresses des organisateurs
Même le double jeu de la CAF, qui n’avait jugé utile de prendre une telle mesure lors du fameux incident du maillot du RS Berkane lors de sa confrontation face à l’USM Alger, a fini par paraître obsolète devant l’intransigeance de la Fifa dans ce domaine géopolitique précis. Le pays hôte de la prochaine CAN a, en parallèle, tenté un autre coup bas, moins tranchant, mais tout aussi symbolique que maladroit dans sa guéguerre des nerfs envers tout ce qui ne marche pas avec ses convictions expansionnistes. En effet, le Comité d’organisation de la CAN-2025 a relooké le logo de l’édition à venir, y incluant du «zellij» néo-approprié alors que cette mosaïque ancestrale est reconnue mondialement par l’UNESCO comme patrimoine algérien ! Une maladresse supplémentaire qui pourrait s’ajouter à d’autres mal habiletés et subterfuges visuels comme en a regorger la cérémonie du tirage au sort.