Des supporters de l’équipe nationale d’Algérie ont négativement marqué leur très court séjour à Bouaké lors de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire.
Leur colère suite à l’élimination précoce des Fennecs, les a poussés à prendre d’assaut l’hôtel des joueurs. Du jamais vu dans l’histoire de la CAN .
Fin du Match et défaite humiliante face à la Mauritanie
C’était dans la soirée du 23 janvier 2024 à Bouaké. Le ciel était tombé sur les supporters algériens après la défaite des Verts contre la Mauritanie ayant pour conséquence, l’élimination dès la phase de groupes des hommes de Djamel Belmadi. Personne ne s’y attendait pour une si grande nation du football africain pétrie des joueurs de classe mondiale. Mais le football étant improbable, l’inattendue Mauritanie a pris tout le monde de court avec une victoire étriquée qui sort les Fennecs du tournoi. Coup de massue pour les supporters algériens dont certains ont voulu aussitôt régler leurs comptes avec les joueurs et surtout les membres du staff technique.
Lune de fiel entre des pseudo supporters et Belmadi
Certains pseudo- supporters ayant accompagné la sélection algérienne n’avaient plus de temps à perdre. Il avait décidé de se rendre dans l’établissement qui hébergeait les joueurs pour s’en prendre à eux. Malgré le dispositif sécuritaire, ces supporters avaient pris d’assaut l’hôtel scandant « Belmadi dégage ». Le plus étonnant est que l’un d’entre eux était parvenu à s’infiltrer dans l’enceinte de l’établissement. Des menaces de mort ont même jailli sur les réseaux sociaux et les télévisions qui étaient présentes lors de l’attaque qui a ciblé l’équipe d’Algérie. La question que se posent les observateurs jusqu’à présent, est entre autres comment est-il arrivé à franchir ce dispositif sécuritaire draconien ? Les supporters révoltés avaient-ils agi sous ordre ? Difficile de trouver une ébauche de réponse à ces interrogations.
Indifférence à Bouaké, impunité à Alger
Le désolant spectacle offert par un groupuscule de supporters algériens à Bouaké n’a semblé déranger personne au niveau de l’instance dirigeante du football algérien. Les fans ont tranquillement posé leur acte et sont repartis de l’hôtel après avoir été repoussés par la Police. La sécurité ivoirienne a bien sûr fait son job et on pouvait comprendre que la faîtière du football algérien ne veuille pas faire des histoires hors de son territoire.
Mais ce qui gêne aux entournures, est qu’à leur retour à Alger, aucun de ces supporters n’a été entendu encore moins inquiété pour ce comportement inadmissible à l’égard d’une équipe qui a quand-même offert une deuxième étoile à l’Algérie en 2019. « Qui ne dit mot consent » dit-on. Et même s’il est loin de confirmer cette expression, le mutisme des dirigeants du football algérien pourrait s’apparenter à un carton vert au comportement des supporters à Bouaké. La frustration est légitime et se comprend certes, mais l’indifférence peut être un boulevard à la récidive qui sera déstabilisatrice pour l’équipe nationale d’Algérie. Le futur coach de la sélection algérienne est désormais avertit…