Le jury d’appel de la confédération Africaine de football va statuer ce mercredi sur l’appel interjeté par les acteurs du football camerounais contre la décision du Jury disciplinaire au sujet de Samuel Eto’o, coupable de violation grave des principes d’éthique. Le président de la FECAFOOT joue gros.
À la fin du mois de juin 2024, le Jury disciplinaire de la CAF avait condamné Samuel Eto’o à payer une amende de 200 mille dollars US. Le président de la Fédération Camerounaise de Football avait été reconnu coupable de « violations graves des principes d’éthique », suite à son implication dans un contrat avec une entreprise de Paris sportifs, mais aussi dans une affaire de trucage de match de football dans le championnat national du Cameroun. 200 000 dollars seulement pour des faits aussi graves, cela n’était pas du goût des plaignants qui avaient interjeté un appel auprès du jury d’appel de la CAF, afin que des sanctions plus exemplaires soient infligées au patron du football camerounais.
Ce mercredi 8 janvier 2025, les membres du jury d’appel choisis pour statuer sur cette affaire vont livrer leur décision. La peine maximale encourue par le président de la Fédération Camerounaise de football est la suspension de toutes activités liées au football pendant une certaine durée.
Un appel à l’exemplarité, la responsabilité et à la rigueur
Dimanche dernier, les acteurs du football camerounais ont adressé un courrier aux membres du jury disciplinaire de la CAF, avec ampliation aux présidents de la CAF et de la FIFA. Dans ledit courrier, ils appellent les membres du jury d’appel à « exprimer l’obligation de disposer pour le football africain de dirigeants- modèle, exemplaires, respectueux des valeurs et des textes, soucieux de la transparence et au service de l’intérêt général ». Les acteurs du football camerounais expriment le vœu de voir une justice équitable au sein d’une institution qui ne doit aucunement transiger avec ses propres règles : « le Jury d’Appel doit affirmer aux yeux de l’Afrique qu’aucun acteur ni personnalité, qu’aucun de ses fils, fût-il le plus célèbre ou le plus méritant, ne peut se hisser au-dessus des lois et fouler au pied les règles qui gouvernent notre sport-roi. Le Jury d’Appel a la responsabilité historique d’établir que la gouvernance du football africain, portée par une CAF en quête de grandeur, a notoirement soif de justice et de morale. » peut-on lire dans cette lettre.
Tous les regards sont donc désormais rivés vers le Caire en Égypte, d’où devrait tomber le verdict. Au Cameroun le sujet anime déjà toutes les conversations et continue de diviser l’opinion publique.