Brésil Foot: Flamengo continue d’étaler sa puissance dans la Brasileirao. Encore une fois, cette suprématie se fait sentir sur le marché des transferts cet été, où le club de Rio attire des stars européennes à la chaîne.
Un mercato à l’européenne
Avec l’arrivée de Jorginho juste avant la dernière Coupe du Monde des Clubs, Flamengo avait déjà donné le ton. Le club rubro-negro, dirigé par Filipe Luis, ne comptait pas s’arrêter là. Depuis ce premier coup retentissant, l’effectif du leader du Brasileirão s’est enrichi avec l’arrivée de trois nouveaux noms de poids. Il s’agit bien de Saúl Ñíguez, Emerson Royal et Samu Lino. Tous trois ont été débauchés alors qu’ils étaient sur le point de s’engager respectivement avec Trabzonspor et Besiktas, preuve de la force de persuasion et de frappe financière de Mengão.
Ces signatures s’inscrivent dans un projet à long terme. Jorginho s’est engagé jusqu’en décembre 2028, tandis que les accords de Saúl et Emerson arrivent à échéance à cette même date. Samu Lino, lui, a signé jusqu’en 2029. Flamengo, avec le renfort de l’international colombien Jorge Carrascal, montre qu’il a désormais les moyens de bâtir un effectif digne des grandes écuries européennes.
Un club transformé par ses ventes et ses ambitions
Le succès de Flamengo ne vient pas de nulle part. Depuis plusieurs saisons, le club tire profit de son exceptionnelle capacité à former et vendre des talents. Des joueurs comme Vinicius Júnior, Reinier, ou plus récemment Wesley (parti à la Roma pour 20 millions d’euros), ont permis à Flamengo d’engranger des revenus majeurs. Gerson, de son côté, a rapporté le même montant en rejoignant le Zénith après un Mondial brillant.
Le dernier exercice est un symbole de cette réussite économique : 25 millions d’euros engrangés grâce à la Coupe du Monde des Clubs. Une manne immédiatement réinvestie pour attirer des joueurs confirmés. Visiblement ces derniers ont été séduits par un projet compétitif, des infrastructures modernes, et une vitrine internationale comme le Maracanã ou la ville de Rio de Janeiro elle-même. Flamengo rêve même désormais de faire venir Lucas Beltrán, l’attaquant de la Fiorentina, pour encore muscler son attaque.
Une puissance qui bouscule l’équilibre
Mais cette puissance a un revers : la place des jeunes dans l’équipe première se réduit considérablement. En attirant autant de noms venus d’Europe, Flamengo limite les opportunités pour les pépites de son centre de formation. Un paradoxe, quand on sait que ces jeunes joueurs représentent aussi une ressource économique vitale pour le club, à travers les ventes à l’étranger.
Côté sportif, l’objectif est clair : remporter enfin le Brasileirão. Ce titre échappe au club depuis 2020 malgré une domination structurelle sur le continent. La lutte est serrée avec Palmeiras et Cruzeiro, mais l’entraîneur Filipe Luis place déjà son équipe « au sommet de son art ». Une déclaration à la hauteur des ambitions de Flamengo, bien décidé à rester le roi du marché sud-américain.
