Italie Foot: L’Atalanta a porté son choix sur Raffaele Palladino pour prendre le relais à la suite du départ d’Ivan Jurić. Le club lombard, actuellement 13e de Serie A, espère que le jeune technicien de 41 ans parviendra à inverser une dynamique négative qui dure depuis sept matchs sans victoire en championnat.
L’ombre de Gian Piero Gasperini, parti à l’AS Roma après neuf années historiques à la tête du club, plane lourdement sur Bergame. C’est dans ce contexte que Ivan Jurić avait été nommé au début de la saison, mais le Croate n’aura tenu que quinze matches avant d’être remercié. La défaite cinglante à domicile contre Sassuolo (3-0) dimanche dernier a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, actant un début de campagne catastrophique avec seulement deux victoires en onze journées de Serie A. Le club, sacré en Europa League il y a seulement un an et demi, se trouve désormais à seulement six points de la zone de relégation, un signal d’alarme impossible à ignorer pour la direction.
Le pari Palladino : un profil prometteur mais à convaincre
En recrutant Raffaele Palladino, l’Atalanta mise sur l’un des entraîneurs les plus en vue du pays. Ancien international italien, il s’est fait remarquer en conduisant Monza en Serie A puis en les maintenant sans difficulté durant deux saisons, avant de rejoindre la Fiorentina. Son passage à Florence fut court, mais sportivement réussi : une sixième place au classement, le meilleur rang du club depuis 2016, et une qualification pour la Conference League au terme de la saison dernière. Pourtant, malgré ces bons résultats, son style de jeu n’a pas convaincu les supporters et il a quitté le club d’un commun accord en mai 2025, seulement trois semaines après avoir prolongé son contrat. Cette expérience contrastée fait de sa nomination à Bergame un pari, mais son contrat de deux saisons lui offre une marge de manœuvre pour imposer ses idées.
La tâche de Raffaele Palladino s’annonce immense. Pour redresser la barre, il devra s’appuyer sur plusieurs atouts. Son approche offensive et son expérience positive en Serie A avec des clubs au budget raisonnable comme Monza sont des points en sa faveur. De plus, l’effectif de l’Atalanta, rodé au schéma à trois défenseurs pendant des années sous Gasperini avec Kolasinac – Djimsili – Toloï , pourrait plus facilement s’adapter à sa philosophie de jeu. Même si Toloï, Le défi principal restera de raviver la flamme et la confiance d’une équipe en perte de repères, afin de lui faire oublier rapidement une série noire de sept matchs sans victoire en championnat.
Une reprise sous haute tension : Naples et l’Europe en ligne de mire
Le calendrier ne fait pas de cadeau à Palladino pour ses débuts. Sa première sortie sur le banc de l’Atalanta est prévue le 22 novembre, au retour de la trêve internationale, avec la réception de Naples, actuellement quatrième du championnat. Un premier test d’envergure qui sera immédiatement suivi d’un déplacement capital en Ligue des Champions, où le club bergamasque occupe pour l’instant une modeste 16e place dans la phase de league. Ces deux rencontres, dès son arrivée, dessineront les premiers contours de son mandat et montreront s’il a la capacité de redonner rapidement confiance à un groupe visiblement fragilisé.
La mission de Palladino est claire : rendre son âme à l’Atalanta. Les supporters bergamasques, qui ont connu les plus belles heures de leur histoire avec Gasperini, espèrent que le nouvel entraîneur saura être le digne successeur de celui qui a transformé le club en puissance européenne. La réponse commencera à s’écrire sur la pelouse du Gewiss Stadium contre Naples.
