Si la Fédération algérienne de football s’active pour essayer de mettre en place la VAR dès la nouvelle saison et que ses relais s’égosillent de ce projet, cette technologie risque d’être supplantée sous peu par une autre, la VS.
Au moment où certains relais médiatiques de la Fédération algérienne de football parlent de la ‘’révolution de la VAR’’ (assistance vidéo à l’arbitrage) qui sera lancée sous la présidence de Walid Sadi, alors que 65 associations membres de la FFA ont déjà opté cette technologie, cette dernière, plutôt coûteuse, risque d’être dépassée sous peu et même remplacée par la Team Vidéo Support (TVS).
Le progrès et l’innovation allant plus vite qu’un ballon de football, il fallait un peu s’attendre à une telle tournure dans le domaine de l’arbitrage, surtout que la FIFA reçoit de nombreuses demandes de la part de ses associations-membres, dont l’Algérie, pour aider leurs arbitres tout en gardant la maîtrise de leurs dépenses.
D’où le soutien vidéo, une alternative plus simplifiée à la VAR qui a déjà fait l’objet de tests dont les résultats sont encourageants lors du Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars 2024 qui a eu lieu en mai à Zürich. A partir de ces premiers essais concluants, la FIFA a décidé de reconduire le VS lors de la Coupe du Monde féminine U20 qu’abritera la Colombie du 31 août au 22 septembre 2024.
Une différence de taille entre la VAR et la VS ou soutien vidéo : d’abord, l’utilisation de moins de caméras, ce qui réduit les coûts et les complications d’installation, mais surtout que ce système sera géré directement par les arbitres sur le terrain et non par un arbitre vidéo attitré, comme c’est le cas aujourd’hui.
D’ailleurs, deux groupes d’arbitres algériens ont été envoyés par la FAF au siège de la Confédération africaine de football (CAF), au Caire, pour se former sur le système de la VAR. Mais est-ce qu’à la FAF a-t-on des visionnaires pour justement examiner cette solution qui a le mérite de rendre la technologie plus accessible et de réduire les coûts associés à l’acquisition des équipements, à la sous-traitance ou à ma formation.
Pour le patron de l’arbitrage de la FIFA, Pierluigi Collina, l’avenir réside dans l’intégration de ce système, comme il l’a affirmé au site de l’instance internationale : ‘’Les résultats observés à l’issue des 36 matches du Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars sont très, très positifs. Nous sommes donc ravis d’organiser un nouveau test, cette fois en Colombie. À long terme, nous espérons faire en sorte que toutes les fédérations soient en mesure d’intégrer un des concepts de l’assistance vidéo à l’arbitrage à leurs compétitions », puis de rajouter : « Quel que soit leur niveau, les arbitres subissent une pression énorme. Ils ont besoin de notre aide. Ce nouveau système, qui reprend les principes de l’assistance vidéo à l’arbitrage, a été pensé pour éviter les erreurs flagrantes. Il va permettre à un plus grand nombre d’arbitres, de joueurs et d’entraîneurs de profiter des avantages de la technologie. »
Il faut rappeler que la FIFA a intégré en son sein une équipe de Technologie & Innovation dans le football chargée de résoudre les problèmes existants dans la pratique de ce jeu, et ce en recourant régulièrement à des tests et à des technologies nouvelles, dans le cadre des objectifs qu’elle s’est fixée dans son programme stratégique 2023-2027 où la recherche et l’innovation tiennent une bonne place.
