L'incontournable du football africain

Allô la CAF ! L’Afrique n’est pas le seul… Maroc !

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Qu’est-ce qui se passe à la Confédération africaine de football ? Depuis l’éviction de l’emblématique Issa Hayatou en 2017 et l’intronisation du Malgache, Ahmad Ahmad, l’instance faîtière du football africain a pratiquement perdu sa « liberté ».

Le Camerounais n’a pas été épargné par les scandales du football mondial, qui ont emporté en même temps l’ancien président de la Fifa, Sepp Blatter, et son bras droit, Michel Platini, ancien président de l’UEFA, et l’émergence Gianni Infantino. L’arrivée de l’Italo-suisse a complètement changé le mode de gestion de l’instance continentale.

En effet, l’influence d’Infantino est devenue très décisive puisqu’on peut dire que son avis est très important dans les décisions prises par les décideurs de la CAF. L’émergence de Fawzi Lekjaâ, très proche du Suisse, est également l’un des atouts qui place la CAF dans un engrenage assez particulier. Certains parlent même de prise d’otage de la part de ces « Grands » décideurs, surtout avec la faiblesse du Sud-africain, Patrice Motsepe, qui a remplacé le Malgache, Ahmad Ahmad, écarté en raison de gros problèmes de gestion.

Le Maroc, l’hôte incontournable des grandes compétitions CAF ?

Dans un contexte où le football africain continue de croître en termes de visibilité et d’importance sur la scène internationale, une question brûlante se pose : comment se fait-il que le Maroc soit au centre de toutes les importantes décisions de la Confédération africaine de football (CAF) ? Depuis quelques années, la récurrence des événements footballistiques attribués au Royaume chérifien soulève des interrogations parmi les observateurs et acteurs du football.

Le Maroc accueille de nombreux matches internationaux des équipes africaines dont leurs stades ne sont pas homologués. Il y a eu même des rencontres de la sélection marocaine jouées au Maroc en aller et retour. Et ce n’est pas tout puisque le Maroc devient l’hôte incontournable des grandes compétitions continentales ces dernières années. Malgré le fait que le pays n’est pas encore prêt pour accueillir des événements d’envergure, la CAF lui attribue de nombreuses compétitions au point de se demander s’il n’existe que le Maroc dans un continent dont la superficie est de plus de 30 millions de km2 et de plus d’une soixantaine de pays.

Trois événements attribués au Maroc

Pour les deux prochaines années seulement, le Maroc va accueillir le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN-2024), la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2025), la Coupe d’Afrique des Nations féminines (CAN-2026), la Ligue des champions féminines -2024, les CAF Awards -2024. Pourtant, l’Afrique n’est pas uniquement le Maroc. D’autres pays africains sont tout aussi capables d’organiser de grands événements. Afrique du Sud (11 stades homologués), la Côte d’Ivoire (6 stades), l’Égypte ( 6 stades), l’Algérie ( 5 stades et plus), le Cameroun (4 stades), la Guinée Equatoriale (3 stades)… autant de pays qui peuvent accueillir une compétition africaine sans aucun problème.

Cette concentration d’événements sportifs en un seul pays pose une question légitime : pourquoi la CAF semble-t-elle ignorer d’autres nations capables ? Une vision déséquilibrée du football africain, mais aussi la mainmise du lobby marocain sur les dirigeants du football continental. En favorisant exclusivement le Maroc, la CAF semble se priver d’une véritable vision panafricaine. Le développement du football africain ne peut passer uniquement par un pays, aussi performant soit-il. Il est crucial de permettre à d’autres nations de démontrer leurs capacités, de stimuler le développement de leurs infrastructures et de diversifier les lieux d’accueil pour que le football africain puisse grandir dans son ensemble. Au lieu de concentrer toutes les opportunités sur un seul pays, la CAF pourrait chercher à équilibrer la distribution des événements majeurs, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance collective à travers tout le continent.

Le football africain devient une sorte de monopole infrastructurel. La 46e Assemblée générale ordinaire de la CAF, prévue ce mardi 22 octobre 2024 à Addis-Abeba, pourrait être une occasion pour les membres de la CAF pour discuter la question de cette mainmise et remettre les choses dans l’ordre.

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