Moins de deux mois avant la cruciale rencontre face à la Guinée, pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, devra creuser ses méninges pour espérer mettre en place un groupe conquérant, mais surtout solide derrière.
Le dernier regroupement a montré de grosses carences au sein de la défense algérienne, qui avait encaissé cinq buts en deux matches. Le technicien croate va devoir chercher des éléments capables de remplir convenablement la mission défensive. La fin de saison prématurée de Ramy Bensebaïni et l’inquiétante forme des joueurs axiaux, à l’image de Mandi et Tougaï, en plus de la perméabilité constatée lors des deux rencontres du tournoi Fifa Series, autant de paramètres, qui seraient l’urgence de Vladimir Petkovic. Le successeur de Djamel Belmadi aura du mal à trouver un remplaçant de qualité à Bensebaïni, qui a déjà vu sa saison se terminer plutôt que prévu en raison de la blessure contractée dès la 20e minute de jeu face à la Bolivie. Cela oblige Petkovic à se creuser les méninges pour trouver une solution de rechange crédible à cette… même alternative, initiée par Djamel Belmadi pour, justement, replâtrer un axe central trop poreux à son goût. En décidant de faire coulisser Bensebaïni en défense centrale, le champion d’Afrique des nations 2019 avait, rappelons-le, responsabilisé très tôt Rayan Aït Nouri.
Les Verts n’arrivent pas à remplacer Benlamri
Il a voulu donner plus d’assise et d’assurance à un axe surtout depuis le départ à la retraite de Djamel Benlamri et la perte de vitesse de Aïssa Mandi. A voir la prestation de Mohamed Amine Madani (CS Constantine) face à l’Afrique du Sud ou encore, plus globalement, le bilan chiffré de la défense des Verts en deux rencontres (5 buts encaissés), il parait désormais urgent pour Petkovic de recomposer une arrière-garde solide à même de ne pas plomber les chances de qualification de l’EN à la prochaine Coupe du monde dès cette fenêtre internationale du mois de juin. Associer Mandi à Tougaï ne parait, en outre, guère être une source d’assurance. En plus du statut fragilisé de Mandi en club et ses dernières prestations aucunement abouties en équipe, il est clair qu’à bientôt 33 ans, le sociétaire de Villarreal n’arrive pas à dégager la même assurance que lors de ses années au Bétis Séville, ce qui interroge réellement sur ses capacités à assumer à l’avenir un tel rôle en sélection nationale. Les autres joueurs dans l’organigramme des Verts pour le poste de défenseurs axiaux, on retrouve Zinedine Belaïd et Ahmed Touba.
Belaïd et Touba loin de faire le poids
Cependant, ces deux éléments sont loin de faire le poids. Le fait de ne pas avoir accordé la moindre minute de jeu lors des deux matches du mois de mars à Belaïd (USM Alger) demeure un indice clair sur la défiance de Petkovic à son sujet et ses chances minimes de postuler à une quelconque responsabilité dans l’axe de l’équipe nationale à court terme, tout comme le mauvais choix de carrière d’Ahmed Touba, qui alterne banc de touche et tribune de spectateurs à Lecce, en série A italienne, l’éloigne automatiquement de tout éventuelle présence à ce niveau pour ce qui reste à négocier des engagements internationaux d’ici l’intersaison. Certains parlent des retours de Ayoub Abdelaoui (MC Alger) ou Farouk Chafaï (Damac FC), mais ce sont des choix hasardeux dans la mesure où les deux joueurs n’ont plus mis les pieds en sélection depuis plusieurs années. Le coach des Verts aura, ainsi, comme mission première d’ici la fenêtre internationale de juin, de trouver la bonne formule, quitte à puiser encore et toujours dans l’hétéroclite réservoir de joueurs algériens à l’étranger.