L'incontournable du football africain
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Algérie Foot : Sonatrach (1971 – 2024) et le MC Alger, entre lune de fiel et lune de miel

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L’Algérie fête, ce 24 février 2024, le double anniversaire de la création de la centrale syndicale (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures menées de mains de maître, il y a respectivement 65 et 50 ans.

C’est aussi l’occasion d’évoquer le mariage entre la Sonatrach et le Mouloudia d’Alger qui dure depuis 47 ans.  

Le doyen des clubs vers la première société du pays

Qui ne sait pas qu’en 1977, au moment de lancer la première réforme sportive en Algérie, l’état avait décidé à ce que la première société du pays, Sonatrach, parraine le doyen des clubs algériens, le Mouloudia club d’Alger (né Mouloudia Chaâbia le 7 août 1921). Une décision prise une année après le premier sacre d’un club algérien en Coupe d’Afrique des clubs champions (1976), la même année où le club algérois a réalisé un triplé historique (Championnat et Coupe d’Algérie). Les responsables politiques de l’époque, à leur tête le président Houari Boumediene, avait déjà bien compris que le sport, en général, et le football, en particulier, avaient besoin d’une véritable locomotive pour tirer le mouvement sportif national vers l’avant, en puisant dans les vertus de ce qu’était le MCA avant l’indépendance, à savoir l’un des bastions du nationalisme et de la lutte pour l’indépendance, au même titre que d’autres clubs et associations sportives.

Le MCA, le seul club qui n’a jamais quitté une entreprise économique

Si les années 70 et 80 ont été le printemps du Mouloudia, où il récoltera plusieurs titres nationaux, régionaux en plus du sacre continental (champion en 1972, 1975, 1976, 1978, 1979, vainqueur de la Coupe en 1971, 1973, 1976, 1983, Coupe des coupes du Maghreb en 1972 et 1974 et Coupe d’Afrique des champions en 1976), l’année 1989 avait sonné l’avènement de la Loi n°89-30 du 14 février 1989 relative à l’organisation et au développement du système national de culture physique et sportives avec le retrait des sociétés étatiques, sauf la Sonatrach qui continua à parrainer le vieux club algérois et ses sections sportives passées de cinq à une douzaine. Cette exception n’aidera pas pour autant le MCA à atteindre une autre dimension, sauf pour les disciplines autres que le football qui vont truster les titres comme jamais. D’où la création, en 1996 à l’occasion du vingtième anniversaire du sacre africain, de l’association El-Mouloudia dont l’un des objectifs est l’émancipation du club et la récupération de son patrimoine, plus précisément la section football. Ce qui fut le cas, en 2001, avec la rétrocession de cette dernière et la création sept ans après du Groupement sportif des pétroliers (GSP) où la Sonatrach, sous la direction de son P-DG Abdelmoumen Ould Kaddour, décida de spolier les 13 sections sportives mouloudéennes pour les mettre sous cette nouvelle dénomination.

La Sonatrach reprend le joyau-football et s’installe dans l’instabilité chronique

A partir de 2010, le paysage sportif, et plus particulièrement footballistique, va connaître une autre tournure avec le lancement sans vraiment une réelle préparation du professionnalisme avec la création des sociétés sportives par action (SSPA) dont le capital est issu à 100% des caisses des clubs sportifs amateurs (CSA). L’élection d’Amara Brahmia à la tête du CSA en 2012 sera un flop puisque ce dernier sera poussé à la porte trois ans après par son propre bureau exécutif. Pour sa part, Sonatrach récupère la section football à hauteur de 77% de son capital, les 23% restent détenus par le CSA, et deux autres actionnaires (Kamel Longar et Ahmed Gaceb). Durant la même année, la Sonatrach recapitalise à hauteur d’un milliard de dinars, sans respecter la procédure d’usage, à savoir la présence des autres actionnaires. Peu importe, les présidents et les managers vont se relayer, installant le club dans une instabilité chronique qui va impacter négativement le volet résultat sportif (1 championnat en 2010 et deux Coupes d’Algérie en l’espace de 14 ans, 2014 et 2016).

2024, l’année du grand retour du Mouloudia ?

Au Mouloudia d’Alger, beaucoup d’espoir était fondé sur l’année du Centenaire (1921-2021) pour offrir au moins un titre au club. Il n’en fut rien, et à défaut, les Vert et Rouge se contenteront de deux cadeaux décidés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune : l’affectation du stade de Douéra au Doyen baptisé depuis du nom du chahid Ali-la-pointe et de la récupération, par le CSA présidé alors par Messaoud Tourqui, des sections sportives détenues par le Groupement sportif des pétroliers (GSP). La même année, 2021, la Sonatrach entame les travaux du centre de regroupement du MCA à Zéralda. Cependant, les supporters du club s’impatientent toujours de voir ces deux infrastructures inaugurées, surtout quand on sait que la société chinoise chargée de la construction du stade a pris beaucoup de retard et a été, selon les dernières informations, déchargée de ce projet. Quant au centre de Zéralda, finalisé à 90%, le président Hakim Hadj Redjem a annoncé vendredi que cette infrastructure sera bientôt réceptionnée (!?). Une énième annonce qui n’affectera pas pour autant la bonne marche de l’équipe de football qui caracole à la tête du championnat de Ligue 1 et qui compte signer le grand retour du Doyen avec un titre de champion en fin de saison. C’est tout le mal que souhaitent les férus du club et les dirigeants de Sonatrach, qui tablent sur une nouvelle idylle qui conduira le MCA sur le toit de l’Afrique, et l’installer pour longtemps.

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