C’est un Amara Charaf-eddine vexé, déçu et en colère suite à la décision de la Fédération algérienne de football de l’exclure de l’assemblée générale, samedi dernier lors de la tenue de son assemblée générale ordinaire.
Quelle triste fin pour le Président directeur général du groupe Madar et grand patron du CR Belouizdad, Charaf-eddine Amara qui, pourtant, pensait tenir une bonne place avec l’arrivée de Walid Sadi en s’affichant aux côtés de Mohamed Raouraoua à l’occasion de l’assemblée générale élective (AGE) du 21 septembre 2023.
Le comble, c’est qu’il a même participé au vote et a mis sa petite enveloppe dans l’urne, alors que son ancien vice-président, le Dr Yacine Benhamza avait demandé, toute honte bue, aux membres de l’assemblée générale de procéder à un plébiscite à mains levées, ce à quoi s’est opposé le président de la Commission électorale, Ali Malek qui payera par la suite en se faisant suspendre de son poste de président de la Ligue nationale de football amateur (LNFA).
Pour la dernière assemblée générale ordinaire du 25 mai 2024, portant sur le bilan de l’exercice 2023, les deux présidents qui ont précédé Walid Sadi n’ont pas reçu leur convocation pour cette AGO. Si Djahid Zefizef a décidé de ne pas se présenter après avoir pris la température la veille, Amara Charaf-eddine, lui, s’est déplacé comme si rien n’y était, comme il l’a fait lors de l’AGO de l’exercice 2022 tenue par Zefizef justement le 26 juin 2023 au Centre national de l’Armée (CNA), le même lieu où s’est déroulée l’AGO de samedi.
Sauf que cette fois-ci, il a été signifié à Charaf-eddine qu’il n’était pas autorisé à y participer suite à l’application des Statuts de la FAF où il est transcrit qu’un président perd, entre autres, sa qualité de membre lorsqu’il démissionne.
Charaf-eddine, ayant démissionné le 31 mars 2022, décision entérinée ensuite lors de l’assemblée générale ordinaire de l’exercice 2021 tenue le 16 juin 2022, il s’est vu appliquer la règlementation, alors qu’il avait payé, tout comme Zefizef, ses cotisations !
Pourquoi alors la fédération n’a pas signifié par courrier officiel aux deux ex-présidents qu’ils étaient exclus en tant que membres de l’assemblée générale et qu’ils n’avaient pas à prendre part à cette AGO du samedi 25 mai 2024 ? Pourquoi choisir cette méthode peu élégante, pour ne pas dire humiliante pour un cadre supérieur de l’Etat algérien, comme Charaf-eddine ?
Ce dernier s’est d’ailleurs fondu d’un message sur son compte officiel qui en dit long sur son sentiment et sur ce qui pense de Walid Sadi. ‘’Pas de gloire pour celui qui se met debout devant les ruines pour contempler l’immensité de la destruction et des abus qu’il a engendré’’.
En deux mots, le message est bien clair puisqu’il décrit un homme venu beaucoup plus pour détruite et se venger qu’un véritable responsable, chargée d’une noble mission, ‘’élu’’ pour construite et apporter sa pierre à l’édifice.
D’ailleurs, l’attitude outrancière de jeter en pâture d’anciens responsables, à l’image d’un Rachid Oukali, président du COL du CHAN 2022, est très significative et ne laisse aucune place aux sentiments, ni à la compassion.
Le patron de Madar ne décolère pas et ne digère pas cet affront. Mieux, il ne compte pas se laisser faire, comme nous l’ont indiqué certains de ses proches. Il laissera passer ce tumulte et devrait réagir, lui qui ambitionnait de revenir, un jour et pourquoi pas, aux affaires de la fédération.
En connaissance de cause, il y a eu des cas par le passé où membres exclus de l’assemblée générale ont été réhabilités par la suite. Parmi lesquels, celui d’Abdelmadjid Yahi, l’emblématique président de l’US Chaoui, radié du mouvement sportif national par l’ex-patron de la FAF, Mohamed Raouraoua, mais qui a été finalement réhabilité par l’assemblée générale du temps de Kheireddine Zetchi, mais surtout par le Tribunal arbitral du sport algérien.
Ce qui lui a permis de rester à la tête de son club, et mieux encore, présider la commission électorale qui a permis à … Amara Charaf-eddine d’être élu président de la fédération le 15 avril 2022 !
