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Équipe d’Algerie : L’après- M’bolhi et ses incertitudes

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Le stage des Fennecs en vue des deux rencontres face au Togo, jeudi prochain à Annaba et le 14 octobre à Lomé, a commencé ce lundi avec l’arrivée des joueurs convoqués par Vladimir Petkovic au CTN de Sidi Moussa.

La principale attraction étant le milieu offensif du Hertha Berlin,Ibrahim Maza, les observateurs ont également noté la présence de trois gardiens de but qui n’ont jamais été des titulaires au sein de la sélection.
En effet, à part quelques brèves apparitions lors des matches amicaux disputés par les Verts ces dernières années, deux portiers, Benbot et Guendouz, étaient généralement des seconds voire des éléments qui servent à peine de sparring aux titulaires qui étaient successivement Rais M’bolhi et Anthony Mandrea.

Pour Bouhalfaya, dont c’est la première en EN A, le statut d’international se limite à une présence constante chez l’équipe U 23 où il était l’indiscutable Keeper number one. C’est un gardien en devenir si le staff des Verts lui offre d’autres opportunités à l’avenir car, pour ces deux prochains rendez-vous contre le Togo, le duel se limitera à la paire Benbot- Guendouz.
Deux portiers qui profitent de la dispense accordée à Mandrea et de la mise à l’écart de Oukidja pour soi-disant une baisse de forme.

Ce qui a fait que le trio sélectionné pour ce regroupement soit issu de la ligue 1 Mobilis, Alexis Guendouz ayant quitté le CR Belouizdad il ya quelques semaines pour une expérience à Persepolis en Iran.

La ligue 1 enfin récompensée?

La présence de trois gardiens qui évoluent au pays est, par conséquent, l’autre attraction de ce quatrième rassemblement dirigé par Petkovic depuis sa prise de fonctions en mars dernier. Cela met fin du moins provisoirement à l’hégémonie des gardiens formés et qui jouent en Europe (en France notamment).

Il faut remonter au début de l’année 2010 pour trouver trace d’un choix intégralement local d’un sélectionneur Algérien porté sur les gardiens. L’arrivée de Ouahab Rais M’bolhi chez les Verts sous Rabah Saadane a mis fin au règne des gardiens du championnat Algérien en équipe nationale.

Quelques mois avant son baptême de feu, l’Algérie disputait la CAN en Angola avec comme gardiens Chaouchi(ESS), Ousserir(CRB) et Zemamouche (MCA). M’bolhi a fait irruption lors de la préparation du mondial joué en Afrique du Sud. C’est à Dublin,le 28 mai 2010, face à la République d’Irlande, en amical, que le black Keeper algérien a écrit les premières lignes de sa longue et riche carrière avec les Fennecs.

En 23 minutes(il avait remplacé Chaouchi), il a su montrer quelques facettes de son talent en n’encaissant qu’un des trois buts de l’équipe de Giovanni Trapattoni. Son CV n’était pourtant pas fameux puisqu’il évoluait cette année-là en Bulgarie , au PFK Slavia de Sofia, mais la chance finira par lui sourire un soir de juin 2010 à Cape Town face à l’Angleterre. Une aubaine offerte par un Chaouchi méconnaissable lors du premier match au mondial contre la Slovénie. Une bourde qui effacera toute une épopée menée à Oum Dourman et pérennisé à Cabinda contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire.
Et depuis, M’bolhi a enchaîné 96 capés, a éclipsé les gardiens du championnat Algérien et a surtout incité d’autres gardiens évoluant en Europe à montrer leur bout de nez à l’exemple de Oukidja et Mandrea.

La fin d’une ère?

En quatorze années, le dernier rempart de la sélection algérienne n’a pratiquement pas changé.

Pourtant, des sélectionneurs les Verts ont vu défiler depuis Cheikh Saadane. Benchikha, Halilhodzic, Gourcuff, Leekens, Rajevac, Alcatraz, Madjer et Belmadi sont passés mais M’bolhi a rarement bougé de sa cage. C’est Rabah Madjer qui voulait le dégommer avant de se voir éjecter du banc de l’EN algérienne suite à une campagne médiatico-populaire impitoyable pour l’homme à la talonnade.
Des gardiens locaux, il y en eu à profusion chez les vers durant ces 14 ans.

D’ailleurs, la ligue 1 Mobilis en garde quelques beaux restes.
Citons, pêle-mêle , Moussaoui(MCA), Zeghba et Chaal(CRB ), Gaya Merbah(JSK), Benbot (USMA), Salhi(MCEB), Rahmani(MCO), Bouhalfaya (CSC), Khedairia (USMK), et le jeune Melala (USB).
Cette saison, seuls l’ESS , le NCM, l’ASO, l’ESM, l’O.A, la JSS et le PAC n’ont pas dans leur effectif un gardien qui a été convoqué en sélection nationale A.

Le CRB en a usé bon nombre de gardiens internationaux ces dernières années dont l’immense M’bolhi qui semble, malheureusement, avoir ouvert son train d’atterrissage le jour où il a accepté de signer dans un club Algérien. Une sorte de malédiction qui, a très court terme, devrait disparaitre avec la retraite de Oukidja et Mandrea, les derniers franco-algériens à courir encore sur les pelouses des stades européens. La relève est forcément dans le réservoir local. A moins…


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