La délivrance au bout d’un long suspense. Le MC Alger a passé l’écueil de l’US Monastir (2-1 sur les deux rencontres) mais n’a pas séduit, pas convaincu. La constellation de vedettes que l’effectif des Vert et Rouge comporte n’a rien proposé face à un adversaire, valeureux par son courage et son appel, mais largement à la portée de l’équipe de Patrice Beaumelle.
Un entraîneur qui semble avoir oublié quelques préceptes du football africain, lui qui a cumulé un long vécu en Côte d’Ivoire notamment, et que le derby Maghrébin a failli lui échapper.
À cause surtout de quelques choix hasardeux.
Hier, lors de la zone mixte, il avait surtout axé son intervention teintée d’une zeste de citron, sur l’efficacité de son attaque en indiquant que « c’est pas moi qui marque les buts. Moi j’oriente, je choisis et je corrige. »
Or,ce samedi soir, Beaumelle a fait du Beaumelle. Comme à l’aller où son équipe a pris l’ascendant sans jamais réussir à percer le « monastère », excusez du jeu de mots.
Une ligne d’attaque à nouveau remodelée avec une nouvelle pointe (Messoussa) , un nouvel ailier droit (Meziani) et deux joueurs (Kipré Zunon et Naidji) qui ont changé de poste mais qui sont restés loin de l’action.
Pendant 70 minutes, le Mouloudia se a passé une sale soirée à ses millions d’inconditionnels. Ceux qui étaient sur les gradins du nouveau stade de Douera Amar-Ali dit Amar Ali mais aussi la majorité casanière.
Des fleurs à fleurs de peau qu’une balle arrêtée merveilleusement exécutée par Naidji allait délivrer. Puis un but gag signé par le Nigerian Moses Orkuma, coupable d’une attentat sur la cheville de Bayazid sur l’action précédente qui ramena la remise de touche bottée par Helaimia sur la tête du capitaine de l’US Monastir.
Messoussa eut l’O de porter le score à 3-0, mais son penalty tiré sous un nuage formé par les lacrymogènes,a été stoppé par Mohamed Slimane le jeune gardien des visiteurs.
Les chnawas incorrigibles
Dans ce match retour marqué par une rivalité ancestrale entre les équipes algériennes et tunisiennes, le point noir fut cet excès de fanatisme de certains groupes de supporters Mouloudéens.
L’enthousiasme débordant, normal pour l’inauguration du nouvel antre du Doyen , ces supporters ont commencé à perdre Confédération en leurs joueurs puis ont musclé leurs encouragements en envoyant sur le terrain divers objets interdits (fumigènes, briquets et autres projectiles).
L’arbitre sud-africain Tom Abongile a menacé de mettre un terme à la rencontre mais cette partie du public Mouloudéen n’a pas baissé son bombardement malgré l’intervention des services de l’ordre qui useront de bombes lacrymogènes pour les disperser. Le referee, las de respirer le gaz lacrymogène, finira par siffler la fin de la confrontation non sans avoir signalé dans son rapport tous les dépassements enregistrés dans le stade.
Déjà auteurs de jets de feux pyrotechniques à Rades, les chnawas ont récidivé ce soir mettant la direction du club dans l’embarras et ouvrant la voie aux sanctions que la CAF ne manquera de prendre prochainement.
