Après 19 jours de compétition, les Jeux Olympiques se sont terminés par une cérémonie au stade de France. L’enceinte française s’est transformée en véritable salle de spectacle pour dire au revoir à Paris 2024 et accueillir Los Angeles 2028.
Léon Marchand pour l’extinction de la vasque olympique
La cérémonie de clôture a débuté par un « flash-back ». Des images de la cérémonie d’ouverture ont été diffusées pour le public présent au Stade de France. Déjà de la nostalgie alors que les Jeux viennent tout juste de se terminer ! Après une performance de Zaho de Sagazan au Jardin des Tuileries, Léon Marchand, nageur français ayant remporté 4 médailles d’or et une médaille de bronze, a été le premier à apparaître sur la scène pour l’extinction de la flamme olympique.
En présence d’Emmanuel Macron et de beaucoup de personnalités du monde entier, le drapeau français a fait son entrée dans le stade. C’était l’heure de « La Marseillaise », interprétée par la Maîtrise de Fontainebleau et l’Orchestre Divertimento, pour que le drapeau tricolore soit hissé. A part quelques couacs, il faut dire que les Jeux ont été globalement bien organisés par la France.
Le défilé des 205 délégations et leurs porte-drapeaux
Les porte-drapeaux des différents pays participants ont fait ensuite leur entrée dans le stade avec leur drapeau. Contrairement à la cérémonie d’ouverture, ces derniers sont généralement des athlètes ayant marqué la participation de leur pays dans ces JO 2024. Après, c’était au tour des autres athlètes de suivre, regroupés sous les drapeaux de chaque nation. On annonce 9000 athlètes et accompagnants, soit un record, sachant qu’ils étaient quelques 10 500 athlètes lors de ces JO.
Toutes les délégations sont représentées, même celles sans médailles. En effet, sur 205 délégations, 91 sont réparties avec au moins une berloque alors que 114 autres sont rentrées bredouilles. N’empêche qu’elles ont été bien présentes au Stade de France ce soir. Tout le monde a reçu les applaudissements des plus de 71 000 spectateurs dans les tribunes. On chante, on danse, alors que du Charles Aznavour (Emmenez-moi), Joe Dassin (Les champs Elysées), Gala (Freed From Desire), Queen (We are the champions) sont joués pour le karaoké géant.
Remise des médailles du marathon féminin
Comme le veut la tradition, la cérémonie de clôture est l’heure de récompenser les vainqueurs du marathon. Ce sont les athlètes féminines qui avaient reçu leurs médailles. L’Ethiopienne Sifan Hassan, qui joue sous le drapeau hollandais, a reçu sa médaille en or, et l’hymne batave a été logiquement joué. Elle a fait mieux que l’Ethiopienne Tigist Assefa et la Kenyane Hellen Obiri qui avaient été décorés respectivement par l’argent et le bronze.
Après cela, les volontaires de ces Jeux ont reçu les hommages. 45 000 volontaires issus de 150 pays ont contribué au succès de ce grand rendez-vous et il était logique qu’ils soient honorés lors de cette cérémonie de clôture. S’en suit le renouvellement de la commission des athlètes du Comité international olympique avec la nomination de l’athlète américaine Allyson Felix, la gymnaste allemande Kim Bui, l’Australienne Jessica Fox et le tennisman néo-zélandais Marcus Daniell.
A la redécouverte de l’esprit olympique
La cérémonie s’est poursuite avec un show qui a plongé le stade de France dans l’obscurité. Beaucoup de lumière, des effets sonores, de la musique… notamment l’hymne grec, l’origine des JO « toussa, toussa ». Et puis, le Yamakasi de la cérémonie d’ouverture a reçu le drapeau grec. Un « golden voyager » rencontre Niké, déesse de la Victoire, pour un retour aux origines et pour redécouvrir l’esprit olympique dans la suite du show.
Un piano suspendu dans les airs à la verticale avec Alain Roche qui interprète l’hymne d’Apollon, l’hymne le plus ancien de la Grèce antique découvert au cœur des ruines de Delphes. Il est accompagné du chanteur lyrique Benjamin Bernheim. Le spectacle retrace également la découverte des anneaux olympiques.
C’est à ce moment du spectacle que certains internautes ont commencé à se plaindre sur les réseaux sociaux et à regretter la cérémonie d’ouverture, critiquant la longueur exagérée des différents tableaux présentés, ce qui devient ennuyant à un certain temps.
Une fin de cérémonie « rythmée »
A l’approche de la fin de la cérémonie de clôture, les meilleurs moments des JO Paris 2024 ont été rediffusés sur les écrans géants du stade avec beaucoup de larmes de joie et de tristesse durant 19 jours de compétition. Le groupe français de musique électro Phoenix a pris ensuite les commandes pour mettre de l’ambiance sur la scène avec le retrait des athlètes et l’arrivée de plusieurs stars internationales.
La cérémonie a pris fin par une série de tubes musicaux interprétés par Angèle, VannDa, le groupe Air, Ezra Koenig…. Selon des journalistes sur place, plusieurs athlètes avaient quitté la cérémonie après avoir été exfiltrés de la scène. Mécontents, ils avaient préféré partir avant la fin de la soirée.
« Du jour au lendemain toute la France est devenue olympique »
Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des JO Paris 2024, et Thomas Bach, président du Comité international olympique, sont arrivés sur scène avec six médaillés des six continents différents. L’Afrique est représentée par l’athlète kényan Eliud Kipchoge, qui vient d’annoncer sa retraite sportive début août.
« On se voyait comme un peuple d’irréductibles râleurs, on s’est réveillés comme des supporters déchaînés qui ne veulent plus s’arrêter de chanter ! Du jour au lendemain toute la France est devenue olympique », a notamment souligné Tony Estanguet lors de son discours de clôture.
Thomas Bach n’a pas manqué de féliciter la France pour son organisation exceptionnelle de l’événement. « Merci de nous avoir permis de croire en un monde meilleur pour tous ! Nous le savons, les JO ne peuvent pas créer la paix, mais ils peuvent créer une culture de la paix qui inspire le monde », a-t-il entre autre annoncé.
Tom Cruise emmène le drapeau de Paris à Los Angeles
L’hymne olympique a été ensuite joué par la Maîtrise de Fontainebleau et l’orchestre Divertimento. Le drapeau olympique est descendu. Anne Hidalgo l’a remis à Thomas Bach, qui l’a transmis à son tour à la maire de Los Angeles, Karen Bass. L’hymne national des Etats-Unis a été joué à ce moment-là pour passer de Paris 2024 à Los Angeles 2028.
La soirée ne peut pas se terminer sans Tom Cruise qui apparait en haut du stade et saute pour faire son entrée en scène sous le thème de « Mission impossible ». Il récupère le drapeau et part en moto… Au revoir Paris, bienvenue à Los Angeles !