Zimbabwe Foot : La Fédération zimbabwéenne de football (ZIFA) pourrait être accusée de diffamations. Ceci en raison de son communiqué au sujet du Heart Stadium. La ZIFA avait cité un nombre de défauts d’installations qui empêchent le stade d’abriter des matchs internationaux.
C’est en voulant clarifier les choses que la ZIFA s’est retrouvée dans une situation plus ou moins malaisante. En effet, il y a eu pas mal de spéculations autour du fait que le Heart Stadium ne soit pas homologué. C’est ce qui a amené la ZIFA à faire un communiqué pour situer les uns et les autres.
« Le Heart Stadium n’a pas été en mesure de produire un certificat de sécurité et de sûreté du stade comme l’exige le processus. De plus, il ne dispose pas d’une tribune pour les médias, d’une zone réservée aux personnes vulnérables et ses installations sanitaires ne répondent pas aux normes requises », avait publié l’instance faîtière du football zimbabwéen. Ce qui a fait des mécontents, notamment dans le rang des responsables dudit stade.
Le Heart Stadium n’a pas été inspecté !
La réaction est venue de Walter Magaya, le leader de Prophetic Healing and Deliverance (PHD), en charge du stade. Celui-ci a pris par ses avocats pour se fait entendre. « Notre client a été choqué que vous affirmiez ne pas avoir effectué d’inspections préliminaires du Heart Stadium concernant son aptitude à accueillir les matches préliminaires des compétitions CAF des clubs de football Ngezi Platinum Stars et Dynamos. Il est très peu professionnel de votre part de communiquer des faussetés à la nation en l’absence d’une inspection physique », peut-on lire.
Dans sa longue correspondance, Walter Magaya a démonté en 18 points le communiqué de la ZIFA. Il a su expliquer comment ce document publié par l’instance de football manque de fiabilité. Il menace la ZIFA de diffamations en évoquant la loi sur la codification et la réforme du droit pénal, sans oublier la loi sur la cyberprotection. « Notre client estime que la déclaration qui a été publiée sur vos plateformes en ligne est fausse et diffamatoire », lit-on dans la correspondance.
La ZIFA fait machine arrière
« Dans le cas où vous ne rétracteriez pas la déclaration diffamatoire comme demandé, notre client procédera à l’émission d’une assignation et réclamera des dommages et intérêts pour diffamation à hauteur de 1 000 000 $ US sans autre préavis », évoque un dernier extrait de ladite correspondance. À ce jour, le moins qu’on puisse dire est que la réaction du clan de Walter Magaya a fait effet.
Dans la foulée de cette note publiée, la Fédération zimbabwéenne de football s’est rétractée. Elle a supprimé son communiqué du lundi 5 août 2024 ayant rapport au Heart Stadium. Cela peut traduire que toute la vérité n’a pas été dite concernant les installations de ce stade supposé non homologué. Cette démarche de la ZIFA va davantage raviver la polémique au Zimbabwe pendant les jours à venir.
