Après la finale de Coupe d’Algérie perdue face au CR Belouizdad, les joueurs du Mouloudia d’Alger sont partis en vacances, alors que les dirigeants planchent pour préparer la prochaine saison. Parmi les dossiers à traiter, la gestion du stade Ali La Pointe de Douéra.
Après voir reçu la clé du stade des mains du président de la république, Abdelmadjid Tebboune, le président du Conseil d’administration de la SSA/Le Doyen, Hakim Hadj Redjem, a, aujourd’hui, cette responsabilité de trouver rapidement une solution à la meilleure manière de gérer cette infrastructure toute neuve et aux standards internationaux.
Il s’agit d’une véritable première en Algérie depuis l’indépendance où un club obtienne la gestion directe et en concession d’un stade, encadrée par deux décrets exécutifs : le premier n°23-384 du 30 octobre 2023 fixant les conditions et les modalités d’octroi de la concession d’exploitation des infrastructures sportives relevant de l’Etat et des collectivités locales et le second, n°23-385 attribuant l’exploitation du stade de Douéra le Chahid Ali Ammar dit Ali la Pointe au Mouloudia club d’Alger.
Une rumeur a circulé le lendemain de la cérémonie d’inauguration du stade par le président Tebboune, où le ministre de la jeunesse et des sports, Abderrahmane Hammad aurait récupéré la clé du stade. Est-ce pour arbitrer entre le CSA/MC Alger et la SSA/Le Doyen qui se disputent la gestion du stade ? Ou bien pour d’autres raisons, si cela s’avère vrai ?
Ce qui est certain, c’est que les choses ne sont pas encore claires à ce sujet, surtout après la sortie médiatique de Hadj Redjem sur une chaîne de TV privée, consécutive à celle de Mohamed Khaldi, responsable de la commission provisoire qui gère le CSA/MCA, qui ont échangé à distance et surtout exprimé chacun le désir de s’approprier la gestion du stade.
La SSA/Le Doyen qui détient l’équipe de football, en tant qu’actionnaire majoritaire depuis 2013, considère que la gestion du stade lui revient de droit car il s’agit d’une infrastructure dédiée au football. Une position que ne partage pas du tout le CSA qui, lui, estime qu’il est l’unique détenteur du sigle, des couleurs et de l’histoire d’un club plus que centenaire.
Les deux parties trouveront-elles une solution à ce dilemme ? Pas encore certain, lorsque Hadj Redjem enfonce les dirigeants du CSA, leur reprochant leur incapacité de gérer leurs sections sportives, alors comment peuvent-ils s’aventurer à gérer un stade ?
Par ailleurs, des membres de l’assemblée générale du CSA/MCA, parmi eux plusieurs qui ont été exclus par la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Alger dans une tentative de mettre en conformité la composante de l’assemblée générale, comptent réagir contre ceux qui veulent semer la discorde et le doute en proposant des alternatives qui menaceraient l’autonomie et la pérennité financière du club.
Ces membres rejettent tous ceux qui tentent aujourd’hui de dénigrer les efforts du CSA/MCA qui a œuvré pour la récupération des sections sportives et surtout mené toutes les démarches pour obtenir le stade Ali La Pointe. Réduire leur incapacité de gérer un tel ouvrage, c’est leur faire insulte.
Propriété de l’Etat et attribué par décret présidentiel pour exploitation au MC Alger, le texte de loi ne spécifie pas qui du CSA ou de la SSA/Le Doyen sera le gestionnaire de ce patrimoine. Et c’est là où les pouvoirs publics doivent intervenir pour mettre fin à cette situation.
Le mieux c’est qu’elle soit profitable à tout le Mouloudia dans toutes ses dimensions. Un Mouloudia uni et indivisible. Donc, affaire à suivre.