Algérie Foot : Aux pays des Fennecs, l’occupation de la tête de l’instance faîtière du football a connu des alternances plus rapides que dynamiques ces dernières années. La toute dernière observée en septembre 2023 a vu Walid Sadi (seul candidat en lice) prendre les rênes de l’institution. Ceci, en remplacement de Djahid Zefizef qui a été contraint de démissionner après son échec à se faire élire au Comex de la CAF. Scénario presqu’identique dans quel ce dernier était arrivé 1 an plus tôt, à la suite du départ de l’ex président de la FAF Charaf-Eddine Amara (démissionnaire après l’échec des Fennecs à se qualifier pour le mondial 2022).
Les espoirs étaient et demeurent dessinés tels « Walid Sadi est venu apporter la lumière et sortir le football algérien de la direction sans but qu’elle a emprunté ». Le nouveau patron de la Fédération Algérienne de Football est âgé de 44 ans puisque né le 25 novembre 1979 à Hassani Abdelkrim. Walid Sadi malgré son âge (relativement à ses prédécesseurs), a déjà fait ses preuves dans le monde du football algérien.
Des traces indélébiles laissées à l’Entente Sportive Setifienne
L’ancien défenseur international algérien Abdelhakim Serrar (président d’alors de l’ESS) à l’orée de l’année 2007 nomme Walid Sadi comme directeur sportif du club. Le jeune passionné de sport, notamment de football et compétent dans le domaine, malgré qu’il n’ait pas obtenu de diplôme universitaire réussit le pari de contribuer au sacre de l’Entente Sportive Setifienne à deux Ligue des champions arabes consécutives (2007 et 2008). Avant de voir son dossier d’élection être validé, il a bénéficié d’une « mesure atténuante » pour avoir eu le mérite légal de présenter « une attestation d’un centre de formation professionnel, un certificat de scolarité universitaire, et une attestation d’une école privée tunisienne » comme l’ont souligné plusieurs médias locaux à l’époque.
Début à la FAF et histoire au sein de l’institution
C’est en 2009 que Walid Sadi va découvrir avec clarté, et de plus près ce à quoi ressemble l’intérieur de l’instance faîtière du football algérien. Jusqu’en 2012, le natif de Hassani Abdelkrim restera au bureau fédéral, mais aussi de 2013 à 2016 sous la présidence de Mohamed Raouraoua à la tête de la Fédération algérienne de football. Une décennie plus tard, Walid Sadi qui avait déjà une fois annoncé sa candidature au poste de président de la FAF (juillet 2021) avant d’y renoncer au profit de Charaf-Eddine Amara voit son rêve s’accomplir. Comme quoi, on n’échappe pas à son destin.
Reçu par le président de la République Abdelmajid Tebboune, et le président de la FIFA Gianni Infantino, Walid Sadi espère avoir la compréhension de ses compatriotes et leur soutien tout au long de sa gestion. Tout de même, il est conscient qu’il a l’obligation de redonner au football algérien sa marque et ses lettres de noblesse d’il y a quelques années, et cela passe par plusieurs chantiers. On peut citer entre autres la formation des joueurs à la base, mais aussi des encadreurs, des officiels dans les deux genres (masculin, féminin). Ainsi que le renforcement de l’attractivité et de la compétitivité des championnats de Ligue 1 et Ligue 2, bien qu’ils soient déjà un cran au-dessus de plusieurs autres championnats sur le continent.