A partir de la saison 2024/2025, les 54 associations-membres de la Confédération africaine de football (CAF) doivent se soumettre au système d’octroi de licence de club professionnel, y compris au niveau national.
Il y a trois ans, l’ex-responsable de la Direction de gestion et de contrôle des finances des clubs professionnels (DCGF), Réda Abdouch était chargé, en sa qualité également de président de la Commission de l’OPI (Organe de Première Instance), de préparer le terrain avec les clubs professionnels en prévision de la mise en place de la Plateforme en ligne d’octroi justement de licence de club de la CAF (CLOP). Il s’agit d’un outil électronique conçu par l’instance africaine pour superviser le processus de licence de club, mais également d’inspection des stades pour les compétitions continentales et nationales.
Après une phase expérimentale, la CAF l’a non seulement adopté pour ses propres compétitions, mais elle vient de l’étendre aux compétitions nationales masculines de clubs de ses associations-membres à partir de la saison 2024/2025. C’est-à-dire que chaque fédération doit s’assurer que tous les clubs participant au championnat national de Ligue 1 adhèrent aux critères d’octroi de licence de club décrits dans les règlements de la CAF sur la licence de club masculin (article 65, édition 2022, voir ci-joint), et qui couvrent des domaines tels que l’infrastructure, le personnel, l’organisation, la gestion administrative juridique et financière.
Pour le cas de l’Algérie, au même titre que ls autres associations, le CLOP est déjà ouvert et accessible pour la saison 2024/2025, dont le calendrier va de juillet 2024 à juin 2025. Avec cet outil, les clubs peuvent archiver et soumettre les documents liés à la demande d’octroi de licence de club pour les compétitions interclubs de la CAF, mais aussi au championnat de Ligue 1 Mobilis.
A travers le CLOP, la CAF vise à garantir à ce que les normes minimales soient respectées dans le football professionnel.
A moyen terme, ce processus vise à élever et améliorer les compétitions nationales de football de club dans les 54 associations-membres, et ce dans les deux catégories puisqu’il sera probablement étendu à l’avenir aux féminines.
A partir de son siège au Caire, la CAF pourra contrôler, à travers cette Plateforme centralisée que les clubs se sont conformés aux règles. Ce qui signifie que les clubs venant à accéder par exemple, l’Olympique Akbou et probablement l’Espérance de Mostaganem devront satisfaire un certain nombre de conditions, y compris les clubs qui évoluent déjà parmi l’élite.
Ce qu’exigeait la DCGF dans un passé pas très loin, va l’être par la CAF à travers le CLOP, notamment en matière de management et de gestion financière où les bilans annuels audités et certifiés par un commissaire aux comptes doivent figurer. Les états des salaires, les contrats des joueurs, les endettements, l’obligation de justifier de compte bancaire, de budget annuel, d’une situation saine vis-à-vis des administrations fiscale (impôts) et parafiscale (sécurité sociale) et d’autres agrégats financiers doivent y figurer, et objets de contrôle.
De même que pour l’encadrement, le club devra justifier des diplômes de ses entraîneurs (CAF Pro ou CAF A) ou bien pour l’infrastructure en s’assurant une domiciliation dans un stade répondant aux standards requis, soit dans son propre stade ou bien en s’engageant à évoluer dans une autre infrastructure moyennant une convention avec le propriétaire de cette dernière (OPOW, stade communal, …).
Pour parvenir à bien gérer cette Plateforme, chaque club est appelé à intégrer dans son organigramme un responsable chargé de la gestion de la licence par le CLOP. D’où l’atelier organisé il y a quelques jours par la Fédération algérienne de football au Centre technique national de Sidi Moussa à l‘adresse de 20 clubs pour s’imprégner de ce système et de préparer leurs dossiers pour y adhérer.
Avec la mise en œuvre du CLOP, la CAF ainsi siffle la fin de la récréation pour les clubs professionnels qui doivent se hisser à un niveau plus élevé, sinon ils demeureront dans leur statut d’amateur.