Le football féminin à Zanzibar connaît une croissance remarquable. Elle est symbolisée par la participation historique d’une équipe féminine au prestigieux Mondial pupilles de Plomelin. Cette avancée est le fruit d’un projet d’émancipation par le sport, soutenu par plusieurs institutions.
Un début modeste mais prometteur
L’équipe, composée de jeunes filles qui n’ont commencé à jouer au football que depuis deux ans, a été formée il y a seulement six mois. Les jeunes Zanzibarites ont eu l’occasion de se frotter à meilleures qu’elles et le constat est saisissant. Elles ont enchaîné deux défaites lourdes 10-0 face au Stade Brestois puis 9-0 face à Dijon. Cependant, pour les initiateurs, l’essentiel est ailleurs. Faire vivre cette première expérience aux filles est déjà une avancée notable pour le développement du football féminin à Zanzibar.
« C’est la première fois qu’elles sortent de Zanzibar la première fois qu’elles font un tel voyage et donc la première fois qu’elles disputent le Mondial. La compétition est dure face à des équipes plus expérimentées que la leur et avec des gabarits souvent plus imposants, mais elles peuvent enfin jouer contre des équipes féminines, ce qui n’est pas le cas à Zanzibar car il n’y a pas assez d’équipes féminines de leur âge. Et elles peuvent poursuivre leur rêve », explique Nafisa, membre de l’encadrement de l’équipe.
Éducation et émancipation par le football
Le projet vise à former des éducatrices et à entraîner des joueuses de moins de 16 et 14 ans. L’objectif est de créer des opportunités pour les jeunes filles à travers le football, leur permettant de grandir et de s’ouvrir au monde. À Zanzibar, les opportunités pour les équipes féminines sont limitées, rendant la compétition internationale d’autant plus significative. Les jeunes joueuses ont pu affronter des équipes féminines pour la première fois, un pas important vers la création d’une ligue féminine locale.
Lancé depuis deux ans, ce projet a d’abord consisté à former 15 éducatrices féminines puis à entraîner 150 joueuses de moins de 16 et 14 ans. Par ailleurs, le Mondial pupilles de Plomelin n’est pas seulement une compétition; c’est une plateforme d’apprentissage et d’échange culturel. Pour ces jeunes filles, c’est une chance de poursuivre leurs rêves et de s’affirmer dans un sport dominé traditionnellement par les hommes
L’essor du football féminin à Zanzibar est un exemple inspirant de la manière dont le sport peut être un vecteur de changement social. Il offre aux jeunes filles non seulement la possibilité de jouer et de concourir, mais aussi de développer leur confiance en elles et de s’engager dans la société. Leur participation au Mondial pupilles de Plomelin est un jalon important dans cette quête d’égalité et d’inclusion dans une nation naissante du football africain comme le Zanzibar.