Dernier joueur de l’équipe du Cameroun à rejoindre la tanière, André Onana va participer à une Coupe d’Afrique des Nations à laquelle il aura manqué la préparation: toute chose qui suggère de véritables interrogations sur son statut au sein de l’équipe.
Toute l’histoire !
La préparation des Lions Inndomptables du Cameroun pour cette 34e édition de la CAN s’est faite au rythme des interrogations autour d’un joueur, André ONANA. En cause, son arrivée tardive au sein de la tanière. En effet, ce n’est qu’au petit matin de ce lundi 15 janvier, que le dernier rempart de Manchester United a rallié le sol ivoirien, à bord d’un jet privé affrété par son club. Ceci après avoir disputé un choc en Premier quelques heures avant (dimanche 17h30) face à Tottenham. Un fait qui pourrait laisser penser qu’André Onana soit au-dessus de « l’institution Lions Indomptables » comme certains semblent le défendre.
Mais pour comprendre les méandres de cette affaire , il convient de convoquer quelques éléments passés de la relation André Onana et la sélection du Cameroun. Après avoir tiré un trait sur la sélection à la suite de ce qui s’est passé au Qatar, André ONANA signe ensuite à Manchester United comme un joueur non international et donc pas susceptible de disputer la CAN qui arrive dans quelques mois. Sauf que par la suite, avec la médiation de l’État du Cameroun, il accepte de sortir de sa retraite internationale et de servir à nouveau les intérêts du Cameroun. Ce qui pour son club, change les choses et redistribue totalement les cartes. Car désormais, il faut envisager ne pas avoir son gardien et un des maillons essentiels de son dispositif collectif pour quelques semaines, entre la préparation et la compétition finale. Dans ce contexte, il fallait trouver un juste milieu qui permette aux joueurs de venir à la CAN et dans le même moment ne pas trop entamer les intérêts de son club. Les négociations en off avec à la baguette les émissaires de l’État du Cameroun, vont donc conduire à la situation que l’on observe actuellement. C’est-à-dire laisser le joueur à la disposition de son club pour un maximum de temps possible (jusqu’au 14 janvier), avant l’entrée en jeu du Cameroun à la CAN (le 15 janvier), ensuite mettre en branle les moyens logistiques pour qu’il rejoigne la Côte d’Ivoire immédiatement après le match face à Tottenham. André Onana avait donc l’accord de la sélection pour rester en club jusqu’à cette date, comme l’a d’ailleurs soutenu Rigobert SONG en conférence de presse d’avant match dimanche dernier.
Une situation pas inédite chez les Lions !
Il faut également rappeler que ce cas de joueurs à qui on octroie ce type de « passe-droits » n’est pas historiquement nouveau au sein des Lions Indomptables. Il y a le cas de Thomas NKono en 1884 qui était autorisé à aller jouer avec l’espagnol Barcelone en pleine compétition, celui de Joseph Antoine BELL 1988 qui avait également été admis à rejoindre au dernier au moment et même celui de Samuel Eto’o lors de la coupe des confédérations 2003 qui avait loupé la demi-finale face à la Colombie parce qu’il avait été autorisé à quitter le groupe en pleine compétition pour aller disputer une finale de coupe du roi d’Espagne avec Mallorque.
Alors André Onana au-dessus de l’institution Lions Indomptables ? A chacun d’en déduire. Toutefois, il reste clair que la situation n’est pas sans antécédents et est surtout liée à des éléments contextuels non négligeables.