Vladimir Petković, actuel sélectionneur de l’équipe algérienne, pourrait entrer dans l’histoire s’il parvient à mener les « Verts » jusqu’à la finale ou remporter titre continental. Il deviendrait ainsi le seul entraîneur étranger à réaliser cet exploit. Jusqu’à présent, les deux sacres de l’Algérie ont été remportés par des sélectionneurs locaux : Abdelhamid Kermali en 1990 et Djamel Belmadi en 2019.
Un bilan mitigé pour les sélectionneurs étrangers
Historiquement, les performances des techniciens étrangers à la tête des « Verts » ont été limitées à part peut-être la performance sous Ievgueni Rogov. Le Soviétique a propulsé les Fennecs jusqu’à la 3e place à la CAN 1988 au Maroc, en battant le pays hôte lors de la petite finale. Lucien Leduc a été le premier étranger à diriger l’équipe en 1968, éliminé dès le premier tour. Plus tard, Il y a eu Ievgueni Rogov (1988), mais aussi Vahid Halilhodžić (2013) et Georges Leekens (2017). Ces deux derniers ont quitté prématurément la compétition. Christian Gourcuff a pu faire mieux, mais le parcours de son équipe s’est arrêté en quarts de finale à la CAN 2015.
Petković face à un défi historique
Petković est le sixième sélectionneur étranger à diriger les Fennecs pendant une CAN. Nommé fin février 2024, il a dirigé l’Algérie pendant 20 matchs pour un bilan de 15 victoires, 3 nuls et 2 défaites. Sous sa houlette, l’équipe a marqué 51 buts tout en encaissant 19. Le natif de Sarajevo aborde cette CAN avec des nouvelles armes en faisant appel à 11 joueurs n’ayant jamais joué la compétition à savoir Ibrahim Maza, Jaouen Hadjam, Anis Hadj Moussa, Rafik Belghali, Ilan Kebbal, Samir Chergui, Luca Zidane, Monsef Barkar, Adel Boulbina, Redouane Berkane, Mehdi Dorval. Son défi est de redorer le blason des techniciens étrangers et de faire progresser l’équipe au-delà des limites. L’enjeu est double : atteindre une performance inédite pour un coach non algérien et offrir à l’Algérie un parcours digne de son statut continental dans cette CAN 2025.
