Espagne Foot : Le jeune prodige Lamine Yamal continue de fasciner le monde du football, tant par son talent précoce que par une maturité exceptionnelle hors du commun. À seulement 18 ans, la pépite du FC Barcelone attire les caméras du monde entier, au point d’être invitée par la chaîne américaine CBS News pour un entretien exclusif dans l’émission « 60 Minutes ».
Un talent précoce qui veut avant tout “prendre du plaisir”
Lamine Yamal jouit déjà d’une notoriété planétaire qui dépasse largement son âge. Interrogé sur son style de jeu, il reste fidèle à sa philosophie : celle d’un jeune qui veut s’amuser avant tout.
« Le mot clé, c’est le plaisir. Au final, je joue pour que les gens s’amusent. Je suis un athlète qui divertit, et mon but n’est pas de battre tous les records du monde… Je veux prendre du plaisir et que les enfants aient envie de me suivre. »
Souriant et lucide, il se décrit comme un passionné avant tout : « C’est le premier amour de ma vie et ça le restera toujours… C’est essentiel à ma vie et ça le sera toujours. »
Lorsqu’il évoque ses plus beaux buts, il ne cache pas sa fierté :
« J’ai beaucoup aimé le but que j’ai marqué contre la France lors du Championnat d’Europe, et aussi celui que j’ai marqué mercredi contre le Club Bruges. »
Même dans les matchs de pré-saison, il garde un respect profond pour ses adversaires : « L’adversaire n’est pas du même niveau que notre équipe, alors parfois j’essaie de reculer un peu et de faire circuler davantage le ballon… Au final, il n’y a qu’une seule personne qui joue contre moi, et ça va faire la une des journaux. »
“Je ne veux pas être Messi” : assumer son identité
La comparaison avec Lionel Messi revient sans cesse. Mais Lamine Yamal répond avec une franchise désarmante : « Je le respecte pour ce qu’il a été… Pour moi, il est le meilleur de l’histoire. Mais je ne veux pas être Messi, et Messi sait que je ne veux pas être lui ; je veux suivre ma propre voie. »
Il refuse de porter le numéro 10 de la légende et affirme vouloir écrire son propre destin.
Cet état d’esprit se reflète aussi dans sa vision future, même en dehors du football. Concernant sa première voiture, il confie avec humour :
« Ma voiture sera une voiture que tous mes amis désireraient… ce ne sera pas une Lamborghini. Une Audi, une Mercedes ou une Cupra me conviendraient parfaitement. »
Ambitions assumées et amour partagé entre deux pays
L’international espagnol, né de parents marocains, évoque avec émotion son choix entre les deux sélections :
« C’était un sentiment étrange, car l’idée de jouer pour le Maroc me trottait dans la tête. C’était d’autant plus vrai que le Maroc avait atteint les demi-finales de la Coupe du Monde. Mais au final, je n’ai jamais hésité, vu tout l’amour et le respect que j’ai pour le Maroc. J’ai toujours rêvé de jouer un Championnat d’Europe, et je pense que le football européen est plus suivi. J’aurai toujours de l’affection pour le Maroc ; c’est aussi mon pays, et ça n’aurait rien eu d’étrange ni de désagréable de jouer pour eux. Mais finalement, il y avait le désavantage que l’Espagne ait déjà participé à l’Euro. J’ai grandi en Espagne, et je considère aussi l’Espagne comme mon pays. »
À propos de l’Euro qu’il a disputé à seulement 16 ans, il raconte son incroyable insouciance : « Je le vivais comme si c’était naturel… Dans le bus, je regardais Instagram, TikTok, je m’endormais… puis j’arrivais sur le terrain, je jouais et je prenais du plaisir. »
Quant à la prochaine Coupe du Monde, Yamal affiche des ambitions immenses :
« J’ai de grandes ambitions. Cela fait longtemps que l’Espagne n’a pas été une sérieuse prétendante à la victoire en Coupe du Monde. Je vois l’enthousiasme dans tout le pays, je suis moi-même très enthousiaste, et je pense que je ne pouvais pas mieux tomber pour cette Coupe du Monde. Je me sens important, je me sens bien et j’ai vraiment hâte d’y être. Je vais en profiter pleinement. Nous allons la gagner. »
Enfin, sur les modèles qui ont forgé sa vision du jeu, il cite deux maîtres :
« J’observais attentivement Messi car il faisait des passes différentes… Et les passes de l’extérieur du pied que je voyais Modric faire souvent. »
Si jeune et déjà si complet, Lamine Yamal s’impose comme l’un des visages majeurs du football mondial. Un phénomène qui ne veut ni copier, ni égaler qui que ce soit : seulement tracer sa propre route, avec passion, plaisir et ambition.






