Tout autre résultat qu’une victoire à San Mamés pourrait coûter son poste à Xabi Alonso. Le coach du Real Madrid arrive à Bilbao sous pression maximale, fragilisé par une série inquiétante de contre-performances aussi bien en Liga qu’en Ligue des champions.
Xabi Alonso inquiète à Madrid
Le Real Madrid n’avance plus. En Liga, l’équipe vient d’enchaîner trois matchs nuls consécutifs qui ont complètement relancé la lutte pour la première place. Après un 1-1 frustrant contre Gérone lors de la 14e journée, les Merengues avaient déjà laissé filer des points précieux contre le Rayo Vallecano (0-0) et Elche (2-2). Ce manque d’efficacité offensive, ajouté à des errances défensives, a provoqué une chute au classement. Désormais deuxième avec 33 points, le Real compte un point de retard sur le Barça, ce qui met le club en ébullition.
Ces résultats décevants ne sont pas perçus comme de simples accidents. À Madrid, un nul est déjà un mauvais résultat ; trois d’affilée relèvent presque de la crise. Les dirigeants s’interrogent ouvertement sur la capacité de Xabi Alonso à maintenir le club au sommet. La presse espagnole évoque même un vestiaire qui doute, notamment face au manque de solutions tactiques lors des derniers matchs. C’est dans ce climat électrique que le déplacement à Bilbao prend des allures d’examen final.
Ligue des champions, des signaux aussi alarmants
Si la Liga préoccupe, la situation européenne inquiète aussi. La défaite 1-0 contre Liverpool lors de la 4e journée a sonné comme un rappel brutal du fossé qui sépare actuellement le Real des grandes équipes du continent. Même la victoire suivante, un 3-4 arraché dans la douleur contre l’Olympiacos, n’a fait que confirmer les difficultés madrilènes. Trois buts encaissés, aucun contrôle sur le match, et un sentiment d’impuissance récurrent.
Avec 12 points au compteur et une cinquième place provisoire dans le groupe, le Real Madrid joue aussi sa qualification. Arsenal compte trois points de plus et semble nettement plus solide. À Madrid, la C1 n’est pas seulement une compétition. C’est l’identité du club. Voir l’équipe souffrir autant, même contre des adversaires supposément abordables, alimente l’idée que le projet Xabi Alonso ne prend pas. Et en interne, la direction n’a pas l’intention d’attendre que la situation devienne irréversible.
Bilbao, le match de la dernière chance
San Mamés n’est jamais un déplacement ordinaire, encore moins lorsque le banc du Real est en ébullition. Les dirigeants auraient déjà fixé les règles du jeu. Seule une victoire permettra à Xabi Alonso de sauver son poste. Un match nul serait insuffisant, et une défaite acterait son limogeage dès son retour à Madrid. Le timing est brutal, mais il reflète le niveau d’exigence d’un club où la pression est permanente.
Le contexte rend la rencontre encore plus immense.Bilbao est en grande forme, le stade sera en fusion, et l’Athletic adore faire trébucher les grandes équipes. Si Alonso échoue, plusieurs noms circulent déjà pour le remplacer, certains proches du club. Le match apparaît donc comme une dernière bataille pour prouver qu’il peut encore redresser la barre. Une victoire pourrait tout relancer. Tout autre résultat pourrait signer la fin de son aventure madrilène.
