L’Italie a été battue dimanche 4 buts à 1 par la Norvège dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Cette défaite contraint l’Italie à passer par les barrages, une nouvelle étape sous tension pour une sélection qui n’a plus retrouvé sa grandeur mondiale depuis bientôt une décennie.
2018, le début du cauchemar : la fin d’une époque
La défaite contre la Suède en novembre 2017 restera comme l’un des pires traumatismes du football italien. Pour la première fois depuis 1958, l’Italie manquait une Coupe du Monde. Une génération pourtant expérimentée avec Buffon, Chiellini, Bonucci, Verratti… s’écroulait dans un match couperet à San Siro (0-0 après un revers 1-0 à l’aller).
Ce raté a ouvert une longue période sombre, marquée par une remise en question de la formation, de la stratégie, du leadership et de l’identité de jeu. L’Italie championne du monde 2006 était loin, très loin.
2022 : la rechute qui confirme la crise
Quatre ans plus tard, alors que l’Euro 2020 (remporté en 2021) avait brièvement ravivé l’espoir, la Squadra Azzurra retombe dans le gouffre. Son élimination en barrages contre la Macédoine du Nord, à domicile (0-1), choque la planète football.
Deux Coupes du Monde manquées de suite, un scandale sportif pour un quadruple champion du monde. La sélection manque de constance, de réalisme offensif, mais aussi de sang-froid dans les grands rendez-vous : les raisons structurelles du malaise se multiplient.
2026 : encore les barrages, encore la le risque de ne pas y être
Arrivée dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026 avec l’obligation de se racheter, l’Italie réalise un parcours solide après un revers inaugural, jusqu’au dernier match. La déroute 1-4 à Milan contre une Norvège emmenée par un Erling Haaland déchaîné condamne la Squadra à terminer deuxième de son groupe, loin derrière des Scandinaves invaincus.
Ils obligent ainsi l’Italie à un retour aux barrages, pour la troisième fois consécutive. Une situation devenue presque banale, mais terriblement anxiogène. Les fantômes de 2018 et 2022 ressurgissent immédiatement en Italie.
Une qualification vitale pour sauver un prestige en déclin
Pour l’Italie, la Coupe du Monde 2026 dépasse le simple enjeu sportif : c’est une question d’identité, de crédibilité et de rang international. Absente des deux dernières éditions, la Squadra Azzurra n’a disputé aucun match mondial depuis l’élimination en 2014 au premier tour. Des années sans exister en Coupe du Monde : aucune autre grande nation n’a connu un tel trou noir.
L’obligation de qualification en mars 2026 n’est pas seulement un objectif : c’est un impératif historique. Sans Mondial, la crise pourrait devenir irréversible. Avec une qualification, en revanche, l’Italie pourrait commencer à reconstruire une dynastie perdue depuis 2006.






