La crédibilité du football ghanéen est secouée par une affaire explosive. De faux diplômes d’entraîneur circulent dans les clubs, jusqu’au plus haut niveau, ternissant l’image de la Premier League locale.
Le président du comité des licences de club de la Ghana Football Association (GFA), Kwame Baah Nuakoh, a levé le voile sur une fraude à grande échelle. Certains entraîneurs, désireux de gravir les échelons sans passer par le rigoureux processus de formation de la CAF, auraient falsifié leurs certificats pour décrocher des postes.
« La direction technique de la GFA nous a informés de la circulation de nombreux faux certificats CAF. Des personnes falsifient leurs licences CAF et trouvent du travail », a-t-il déclaré sur les ondes de Sporty FM. Le plus troublant reste l’implication indirecte des clubs. Les documents frauduleux ne peuvent être introduits dans le système que par les employeurs eux-mêmes. Baah Nuakoh interroge : « La question est donc : les employeurs sont-ils au courant ? Car seuls les employeurs saisissent ces certificats dans le système. »
Certificats de participation… ou vraies licences ?
Au-delà des faux documents, certains entraîneurs brouillent les pistes en présentant de simples certificats de participation à des cours de licence comme des diplômes officiels. Une confusion dangereuse pour la crédibilité du championnat. « Vous avez peut-être suivi une formation menant à une licence, mais vous ne l’avez peut-être pas réussie. Vous avez donc un certificat de participation, mais peut-être pas de licence », a précisé Baah Nuakoh, visiblement préoccupé.
L’affaire n’épargne pas l’élite : « Nous voyons beaucoup de cela de la Premier League à la Division One League », a-t-il ajouté, soulignant que même le fleuron du football ghanéen n’est pas épargné par ces pratiques douteuses.
Une menace pour l’avenir du football ghanéen
Ce scandale dépasse la simple fraude administrative. Il met en péril la formation des joueurs, la compétitivité des clubs et la réputation internationale de la Ghana Premier League. Sans entraîneurs véritablement qualifiés, c’est toute la progression du football local qui se retrouve fragilisée. Le public attend désormais une réaction forte de la GFA. En attendant, la question demeure : combien d’équipes sont dirigées, en réalité, par des entraîneurs sans véritable diplôme ?