À la veille de la demi-finale de la CAN Féminine 2024 entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, Desiree Oparanozie et Amanda Dlamini, anciennes capitaines et désormais consultantes pour la CAF, ont ravivé la flamme d’une rivalité historique. La tension monte avant ce duel où le Nigeria vise une dixième couronne et l’Afrique du Sud espère conserver son titre.
« Bien plus qu’un match » : une rivalité ancrée
Pour Desiree Oparanozie, cette rencontre dépasse le cadre sportif. « C’est plus qu’un match. Tout est en jeu. Il s’agit de fierté nationale, d’un duel de titans, d’une rivalité relancée », confie-t-elle à CAFOnline. Une perception partagée par Amanda Dlamini, qui insiste sur l’aspect mental : « C’est un match qui se joue aussi dans la tête. Les deux équipes regorgent de talent, mais il faudra puiser dans ses réserves pendant 90 minutes. L’Afrique du Sud sait à quoi s’attendre physiquement. Ce sera exigeant mentalement. »
Pour Dlamini, l’identité de tenante du titre doit transparaître dans l’attitude des Banyana Banyana : « Il faudra croire en nous. Nous sommes tenantes du titre, cela doit se refléter dans notre attitude. Mais en face, le Nigeria a autant de détermination pour récupérer un trophée qui lui échappe depuis trop longtemps. »
Plan de jeu : solidité nigériane, créativité sud-africaine
Le Nigeria impressionne par sa solidité défensive avec quatre matchs sans encaisser de but. Oparanozie souligne cet atout : « Je conseille aux Super Falcons de rester compactes, comme face à la Zambie. Défendre en bloc, fermer les espaces dans l’axe, empêcher les attaquantes adverses de se retourner. »
Amanda Dlamini mise, elle, sur la créativité sud-africaine : « Pour contourner un tel mur, il faudra de la lucidité dans les 18 mètres. Créer des occasions, certes, mais surtout les convertir. Notre force réside au milieu. Nous avons des joueuses créatives, techniquement à l’aise, capables de faire circuler le ballon et d’ouvrir des brèches. »
Leadership et mental : les armes invisibles
À ce stade, le mental devient une arme décisive. Oparanozie mise sur Rasheedat Ajibade : « Elle est essentielle dans le parcours des Super Falcons. Deux fois élue joueuse du match, elle se distingue par sa vision, sa qualité de passe et son exemplarité. Mardi, elle devra encore se surpasser. »
Dlamini appelle les Sud-Africaines à puiser dans leur vécu : « Face au Nigeria, il faut un mental d’acier. L’expérience de 2022 doit nous servir. Certes, l’absence de Thembi Kgatlana pèse, mais ce groupe doit trouver l’énergie de l’intérieur. »
Détails décisifs et coups de pied arrêtés
Pour Oparanozie, la clé réside dans « bloc défensif compact, efficacité devant le but, transitions rapides, emprise au milieu et un éclat individuel ». Dlamini, elle, insiste sur les coups de pied arrêtés : « Ces phases peuvent tout changer. Peu d’équipes les ont bien exploitées dans cette CAN. L’Afrique du Sud en a les armes. »
Pour conclure, Oparanozie motive : « Mesdames, c’est le moment ! Vous écrivez l’histoire. MissionX ou rien. Super Falcons, en Dieu nous avons confiance ! » Dlamini conclut avec foi : « Si l’Afrique du Sud veut conserver son titre, elle devra montrer sa maturité. Cette équipe a encore la faim, la passion et l’énergie pour le faire ». Entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, ce sera bien plus qu’un match : une bataille de cœurs, de talents et de volonté.