Le coup d’envoi de l’Euro féminin 2025 sera donné ce mercredi soir à Bâle, où la Suisse, pays hôte, affronte la Norvège dans ce qui constitue son premier véritable test devant son public. Dans un Parc Saint-Jacques plein à craquer, les Suissesses tenteront de faire mentir les statistiques récentes qui penchent clairement en faveur de leur adversaire nordique.
Ces derniers mois ont été compliqués pour les joueuses de Pia Mariane Sundhage. Malgré une attaque dynamique (7 buts inscrits en Ligue des Nations), la sélection helvétique a terminé à la dernière place de son groupe avec seulement deux points et une défense trop perméable (11 buts concédés). Deux défaites contre la Norvège dans cette même compétition (2-1 puis 1-0) ont confirmé les difficultés suisses à rivaliser face à des adversaires mieux organisés. Le groupe, porté par des cadres comme Ana-Maria Crnogorcevic, Lia Wälti et la gardienne Gaëlle Thalmann, espère s’appuyer sur l’avantage du terrain pour inverser la dynamique.
En face, la Norvège avance avec ambition, même si sa préparation n’a pas été idéale. Les joueuses de Gemma Grainger restent sur une défaite face à la Suède (0-2), mais peuvent s’appuyer sur leur deuxième place en Ligue A, signe d’une certaine régularité. L’effectif est dense, talentueux et expérimenté, notamment sur le plan offensif. Ada Hegerberg, Frida Maanum, Caroline Graham Hansen ou encore Sophie Roman Haug offrent une large palette de profils capables de faire basculer un match. Toutefois, l’efficacité offensive reste à retrouver, avec seulement deux buts inscrits sur les cinq dernières sorties.
La Suisse aura besoin de rythme, d’agressivité et de discipline tactique pour bousculer une équipe norvégienne solide mais encore en quête de constance. Le soutien des tribunes pourrait permettre aux locales de se transcender, à condition de rester solides défensivement face à l’armada offensive adverse. Pour les deux nations, ce premier rendez-vous pourrait déjà peser lourd dans la suite du tournoi.