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CAN Féminine 2024 : Le plan ambitieux de Kamel Saada pour la Tunisie

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À quelques jours de la CAN Féminine 2024, Kamel Saada dévoile une vision structurée pour hisser la Tunisie au plus haut niveau. Entre transmission intergénérationnelle et rigueur tactique, le sélectionneur pose les fondations d’un projet durable pour le football féminin tunisien.

Nommé en juillet 2024, Kamel Saada n’est pas venu pour gérer une simple campagne de Coupe d’Afrique des Nations Féminine. « Mon ambition était claire : former une nouvelle génération, moderniser notre style de jeu et abaisser la moyenne d’âge de l’équipe », confie-t-il à CAFOnline. En un an, la moyenne d’âge est passée de 28 à 22 ans, signe d’une transition assumée.

Pour Saada, cette CAN au Maroc (5-26 juillet) n’est qu’une étape dans un cycle de trois à quatre ans, visant à « combiner les talents locaux avec les expatriés, établir des principes solides et développer une équipe compétitive sur le long terme ». Un plan méthodique, appuyé par la Fédération tunisienne, qui harmonise les principes de jeu des U15 aux seniors, afin de bâtir une identité de jeu claire.

Une jeunesse encadrée par l’expérience

Dans un groupe B relevé (Nigeria, Algérie, Botswana), la Tunisie se prépare sans complexe. « Nous savons que notre groupe est relevé… mais une équipe qui pratique un football intelligent et cohérent peut créer la surprise », affirme le sélectionneur. La Tunisie allie expérience et jeunesse, avec des cadres comme Mariem Houij et Chaima Abbassi, devenues mentors des 13 nouvelles joueuses intégrées, issues des U17, U20 et U21.

« Dans les chambres, aux repas, il y a un véritable mentorat. L’idée est que les vétérans guident les nouveaux dans cette transition générationnelle », souligne Saada, convaincu que le football féminin offre une marge de progression rapide lorsque l’encadrement est structuré.

Une préparation minutieuse

Le stage actuel à Ain Draham en altitude prépare les Aigles de Carthage aux exigences physiques et mentales de la compétition. « Nous travaillons bien, avec des séances vidéo et une tactique adaptée à chaque adversaire », explique-t-il. La Tunisie se prépare match après match, consciente qu’aucune erreur ne sera permise dans ce groupe.

Saada mise aussi sur l’héritage du quart de finale de 2022, utilisé comme levier mental pour motiver les plus jeunes. « Ces souvenirs inspirent et aident à comprendre ce que signifie le haut niveau. Nous sommes une famille : le staff, les joueurs, tout le monde », glisse le sélectionneur.

Un objectif immédiat, un projet d’avenir

Si l’objectif immédiat reste « de passer le premier tour et d’aller le plus loin possible », le regard de Saada se porte déjà sur l’avenir : « Construire une grande équipe tunisienne d’ici trois ou quatre ans, concourir dans les prochaines CAN, mais aussi viser les compétitions mondiales. Inch’Allah. »

Sous la houlette de Kamel Saada, la Tunisie n’avance pas seulement pour jouer une CAN, mais pour ancrer durablement le football féminin dans son paysage sportif. Un projet ambitieux, porté par une philosophie claire : transmettre, structurer et construire.


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