Privé de grandes vedettes, le Ghana aborde la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2024 avec humilité mais détermination. Portées par leur nouveau sélectionneur Kim Björkegren, les Black Queens rêvent de créer la surprise au Maroc.
Arrivé à la tête des Black Queens en début d’année 2025, Kim Björkegren ne fait pas de promesses tapageuses. L’entraîneur suédois, fort de son expérience en Suède, en Chine et aux États-Unis, mise sur l’intelligence tactique et la force du collectif pour mener le Ghana vers les sommets. « Nous ne sommes pas favoris, mais nous pouvons surprendre tout le monde », affirme-t-il avec lucidité et ambition.
Conscient des défis, Björkegren veut s’appuyer sur la base solide laissée par son prédécesseur Nora Häuptle, tout en imposant progressivement sa vision. « Tactiquement, nous devons être plus organisés et améliorer notre condition physique. Nous progressons à chaque rassemblement », confie-t-il.
Une équipe sans star, mais pleine de promesses
Si le Ghana ne peut s’enorgueillir de figures médiatiques comme d’autres nations africaines, Björkegren voit dans cette absence un levier de performance. « Nous n’avons peut-être pas de superstars, mais beaucoup de bons joueurs. Comme le PSG en Ligue des champions, nous pouvons réussir collectivement », souligne-t-il.
Parmi les éléments les plus prometteurs, il cite la jeune Stella, évoluant déjà en NWSL à 19 ans, ainsi que Princess Marfo (21 ans) et Doris Boaduwaa, qu’il voit comme une potentielle révélation offensive du tournoi.
Objectif : construire une équipe compétitive et durable
Le technicien scandinave voit plus loin que la simple édition 2024. En testant des schémas tactiques variés et en multipliant les essais de joueuses, il cherche à poser les bases d’un groupe compétitif sur le long terme. « Ce fut un véritable apprentissage. À court terme, cela nous a affectés, mais c’est indispensable pour construire une équipe solide », reconnaît-il.
L’approche se veut pragmatique, avec une rotation de l’effectif, l’intégration progressive de talents locaux et une préparation méticuleuse. « Nous voulons permettre à nos meilleurs éléments d’évoluer dans des championnats plus relevés. C’est un objectif stratégique pour l’avenir du football féminin ghanéen », explique-t-il.
Un message clair aux supporters
Bien que l’histoire du Ghana en CAN soit marquée par trois finales (1998, 2002, 2006) sans sacre, Björkegren refuse de céder à la pression. « Il faudra de la confiance, du travail acharné, un peu de chance et un plan de match clair. Nous devons rester concentrés et prendre les matchs un par un », insiste-t-il.
Avant de conclure avec un message fédérateur : « C’est un honneur de diriger cette équipe. Nous travaillons dur pour faire la fierté du Ghana. Avec votre soutien, nous pouvons vivre un été mémorable ensemble ». À surveiller de près, ce Ghana volontaire pourrait bien jouer les trouble-fête dans une CAN 2024 plus ouverte que jamais.