Julian Nagelsmann s’est montré particulièrement remonté contre l’arbitrage après la défaite de l’Allemagne face à la France (2-0), ce dimanche 8 juin, lors du match pour la troisième place de la Ligue des Nations. Le sélectionneur allemand a dénoncé une utilisation abusive de la VAR et pointé du doigt les décisions prises par l’arbitre slovaque Ivan Kruzliak, qu’il juge incohérentes et contraires à l’esprit du jeu.
L’entraîneur de la Mannschaft a vivement critiqué le comportement de l’arbitre slovaque, pointant une forme d’incohérence dans l’utilisation de l’assistance vidéo. Nagelsmann a aussi pointé une situation particulière entre Niclas Füllkrug et le Français Adrien Rabiot, illustrant le cœur de son mécontentement face aux décisions arbitrales. Pour lui, le recours à la VAR dans ce contexte n’était ni justifié ni nécessaire. Il estime que l’arbitre, pourtant bien placé à seulement quelques mètres de distance , aurait dû trancher immédiatement, sans avoir à consulter les images durant de longues minutes. « Il se tient à deux mètres de distance et considère que l’incident n’est pas une faute. Puis il sort et regarde six minutes de vidéo. C’est hors-sujet total ! », a-t-il lancé. Ce processus, selon lui, nuit à la fluidité du jeu et décrédibilise la prise de décision en direct.
Une remise en question de l’usage excessif de la VAR par Julian Nagelsmann
Cette réaction reflète un malaise plus profond autour de l’utilisation croissante de la vidéo dans le football moderne. Nagelsmann ne conteste pas seulement une décision isolée, mais soulève une question de fond, l’arbitre doit-il systématiquement s’en remettre à la technologie, même lorsqu’il a une vue claire sur l’action ? En déclarant que « Ce n’est pas le rôle du VAR », le technicien allemand interpelle indirectement les instances sur l’usage excessif de cet outil.
Cette sortie médiatique s’inscrit aussi dans un contexte de frustration sportive. Battue par les Bleus et hors du podium, l’Allemagne clôt sa campagne de Ligue des Nations sur une note amère. Mais au-delà du score, c’est le sentiment d’injustice qui domine dans le discours de Nagelsmann. Un discours qui, sans excuser la défaite, met en lumière une problématique persistante dans les compétitions internationales qui est la limite entre assistance et dépendance à la technologie.