À l’approche de la finale de la Ligue des Champions, face au Paris Saint-Germain, l’Inter Milan s’avance avec une sérénité rare. Pour la deuxième fois en trois ans, les Nerazzurri se hissent au stade ultime, confirmant leur statut de spécialistes du mois de mai. Loin des projecteurs braqués sur des favoris annoncés comme le FC Bayern Munich ou Liverpool, les hommes de Simone Inzaghi ont tracé leur route avec une régularité impressionnante.
Leur parcours tient presque de l’exceptionnel, comme en témoigne une statistique édifiante : en 14 matchs disputés, l’Inter n’a été menée que durant quinze minutes au total.
Cela commence par la phase de Ligue, avec leur seule défaite de la compétition, concédée face au Bayer Leverkusen sur un but de Mukiele dans le temps additionnel. Ce soir-là, ils n’ont été derrière au score que trois minutes. En quart de finale retour contre le Bayern, Harry Kane ouvre le score, mais Lautaro Martinez égalise à peine six minutes plus tard. Puis en demi-finale, face au Barça, le but de Raphinha à la 88e minute semblait sceller leur sort, avant qu’Acerbi n’égalise 343 secondes plus tard, arrachant la prolongation.
Ce mental d’acier, cette capacité à réagir instantanément sans jamais perdre le fil, résument parfaitement le visage de l’Inter version 2024-2025 : une équipe disciplinée, soudée, presque insubmersible. Peu importe le nom de l’adversaire ou l’hostilité du contexte, les Nerazzurri répondent toujours présents.
En finale, ils retrouveront un PSG avide de consécration. Mais l’Inter, discrète et redoutablement efficace, sait mieux que quiconque comment transformer l’ombre en lumière.