Rayan Cherki, à 21 ans, a récemment été convoqué pour la première fois en équipe de France par Didier Deschamps, un moment tant rêvé dans sa carrière. Bien qu’il possède des origines algériennes par son père, le jeune milieu offensif de l’Olympique Lyonnais a toujours nourri l’ambition de porter le maillot bleu.
Avant cette convocation, Cherki avait été contacté par la Fédération algérienne de football pour représenter les Fennecs, mais il a choisi de temporiser pour mettre la pression sur les épaules de Didier Deschamps. Il a finalement répondu favorablement au choix du cœur, celui des Bleus. Sa première apparition internationale pourrait avoir lieu lors du « Final 4 » de la Ligue des Nations, avec une demi-finale contre l’Espagne le 5 juin 2025, suivie de la petite finale ou de la finale, prévue le 8 juin.
Bentaleb : L’Algérie avant tout
Contrairement à Rayan Cherki, qui a choisi de représenter la France malgré ses origines algériennes, certains joueurs binationaux ont fait un choix de cœur en optant sans hésitation pour l’Algérie. Un exemple marquant de cette décision est inévitablement celui de Nabil Bentaleb, qui a suivi le chemin de Rachid Mekhloufi et Mustapha Zitouni. À seulement 19 ans, alors qu’il avait un avenir prometteur avec l’équipe de France, l’ex-joueur de Tottenham a fait le choix de rejoindre les Fennecs.
Titulaire à Tottenham, il a été courtisé par la France, qui voyait en lui un potentiel majeur au milieu de terrain. Pourtant, Nabil Bentaleb a opté pour l’Algérie, le pays de ses racines, et a rapidement pris une place importante au sein de la sélection. Il a atteint les huitièmes de finale avec l’équipe algérienne lors du Mondial 2014. Son choix a été motivé par un sentiment d’appartenance et une forte connexion avec ses origines. Il est devenu un pilier de l’équipe algérienne.
Une affaire Aouar bis repetita ?
Rayan Cherki, quant à lui, a choisi la France. Appelé pour la première fois par Didier Deschamps, il fait un pas vers un avenir en Bleu. Cependant, à l’approche de la Coupe du Monde 2026, la route semble semée d’embûches. Le secteur offensif des Bleus est extrêmement compétitif, avec des joueurs comme Kylian Mbappé, Bradley Barcola, Marcus Thuram et Ousmane Dembélé. Cherki devra probablement se contenter d’un rôle de doublure en attendant une éventuelle chance.
Cherki devra lutter pour obtenir une place dans le onze de départ. Bien que ses performances en club soient solides, il risque de se retrouver souvent en tant que doublure ou troisième choix, notamment dans les grandes compétitions où l’expérience et la qualité priment. Mais Cherki garde toujours l’espoir de jouer une Coupe du Monde, que ce soit avec les Bleus ou avec les Fennecs. Un choix par défaut ? Il pourrait reconsidérer son choix de nationalité, à l’instar d’Houssem Aouar, qui a fait le switch vers l’Algérie. À l’époque, le joueur d’Al Ittihad n’avait pas réussi à s’imposer face à l’effectif pléthorique de l’équipe de France et avait finalement choisi de représenter les Verts.
Tahya El-Jazair !
Même si la FIFA a assoupli les règles concernant le changement de nationalité sportive pour les joueurs binationaux, il est essentiel que ces derniers ne considèrent pas l’Algérie comme une option de repli ou une roue de secours. L’équipe nationale algérienne, loin d’être une solution par défaut, recherche des joueurs prêts à s’engager corps et âme. Ces joueurs doivent avant tout ressentir un lien sincère et profond avec le pays, un véritable amour pour ses couleurs, et non simplement chercher une opportunité de briller ou de maximiser leur carrière. L’Algérie mise sur des talents qui portent fièrement ce maillot, motivés par un sentiment d’appartenance authentique, prêts à se battre pour leurs racines et pour leur nation. Ceux qui choisissent d’intégrer l’équipe des Fennecs doivent comprendre que leur engagement dépasse largement le cadre sportif : ils deviennent les représentants d’une nation fière, où loyauté et passion sont des valeurs primordiales.
Le public algérien marquerait certainement, cette fois ci-, son désaveu si Cherki venait à opter pour l’Algérie après lui avoir tourné le dos.