RDC Foot : Le TP Mazembe traverse une période de turbulences rares dans son histoire. Le club de Lubumbashi, habitué aux sommets du football africain, risque de manquer la prochaine campagne continentale. Ce scénario, inimaginable il y a quelques mois, devient de plus en plus plausible à mesure que les contre-performances s’enchaînent en championnat national.
Depuis le début de la saison, le TP Mazembe affiche un visage méconnaissable. Le club vient d’enregistrer trois défaites consécutives, dont deux à domicile, face au FC Tanganyika, aux Aigles du Congo et au rival local, le FC Lupopo. Ce bilan place le TP Mazembe à la 6e position, avec seulement 9 points sur 21 possibles. Il s’agit de la pire entame enregistrée par le club depuis plus de deux décennies.
La dernière fois que les Badiangwenas ont terminé au-delà du podium remonte à 2004, avec une 3e place déjà considérée, à l’époque, comme une contre-performance. Pour la première fois de son histoire récente, le TP Mazembe a subi plus de quatre défaites en une seule saison de LINAFOOT. Une statistique inquiétante pour un club qui, jusqu’ici, incarnait la domination nationale et continentale.
Un risque réel de rupture avec l’Afrique
Depuis plus de vingt ans, le TP Mazembe a toujours été présent sur la scène africaine, glanant au passage cinq titres majeurs, dont trois en Ligue des champions et deux en Coupe de la Confédération. Une absence des compétitions continentales représenterait un véritable séisme dans le paysage du football congolais. À ce rythme, le club pourrait manquer le top 3 du championnat, synonyme de qualification africaine. Un scénario historique qui, s’il se confirme, mettrait fin à l’une des plus longues dynasties du football africain.
Une crise qui s’approfondit sur tous les plans
Le terrain, autrefois théâtre de démonstrations de force, devient le reflet d’une équipe désorganisée. La lourde défaite 3-1 contre les Aigles du Congo est venue rappeler l’ampleur du malaise. Pire encore, le FC Lupopo a réussi l’exploit d’imposer sa loi au stade de Kamalondo, infligeant à Mazembe une humiliation que les supporters ont encore du mal à digérer. Le niveau de jeu, jugé proche de celui d’une équipe de seconde zone, ne rassure pas. Les automatismes manquent, les leaders techniques peinent à émerger, et les résultats s’en ressentent.
Des causes structurelles en question
Cette crise sportive s’accompagne de dysfonctionnements internes. Les problèmes contractuels, désormais récurrents, soulignent une instabilité administrative. Le recrutement ne répond plus aux exigences d’un club de haut niveau : les postes clés, notamment en attaque, restent sans solutions durables. Le public, autrefois pilier du succès du TP Mazembe, semble se désengager. Le stade ne fait plus le plein, et la ferveur des supporters du « 100 % » s’érode à mesure que les désillusions s’accumulent.
