L'incontournable du football africain

« L’organisation en sélection de la RDC n’était pas exceptionnelle », Zico Tumba

[rt_reading_time label="Lecture :" postfix="min" postfix_singular="min"]
[rt_reading_time label="Lecture :" postfix="min" postfix_singular="min"]

L’ancien joueur professionnel Zico Tumba, a connu les championnats français et néerlandais et la sélection nationale du Congo. Après avoir évolué sous les couleurs du FC Metz, Mulhouse, De Graafschap ou Nimègue, l’ancien attaquant des Léopards est resté dans le monde du football après sa carrière.

Pour Africa Foot United, il est revenu sur plusieurs moments clés de son parcours notamment en sélection nationale de la RDC

Quel regard portes-tu sur ta carrière ?

Je garde de ma carrière, une très bonne expérience. Un moment de carrière où j’ai pu profiter de tous les endroits où je vais pu jouer. Que ce soit en France dans mon club formateur au FC Metz ou aux Pays-Bas ainsi qu’en sélection nationale. L’expérience en sélection ne s’est pas passée comme prévu. L’organisation n’était pas exceptionnelle mais porter le maillot de mon pays fut un beau souvenir. Défendre les couleurs de mon pays comme mon père l’a fait auparavant. J’ai eu moins de réussite que lui et je pense que j’aurais pu avoir plus de sélections néanmoins, j’ai pu devenir joueur professionnel. Je me rappelle de mon premier but en D1 marqué contre Lens sur une passe de Bruno Rodriguez.

Un mot sur l’arrêt très tôt de ta carrière professionnelle, qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter et avais-tu préparé ta reconversion ?

J’ai arrêté tôt parce que j’ai trouvé que le milieu du football professionnel n’allait plus avec mes convictions. Il y avait trop d’hypocrisie. En effet, ce n’était pas toujours le meilleur joueur qui jouait sur le terrain. Cela engendrait trop d’injustice. Il vaut mieux être dans l’ombre que dans une vitrine et se faire insulter.En effet, j’ai connu le racisme. Concernant ma reconversion, j’avais toujours eu envie de partager mon expérience avec les enfants mais aussi aider mon pays que ce soit au niveau organisationnel ou du football. Aussi, je fais partie du projet de Marcel Tisserand, joueur professionnel, Patrick Ntanda mais aussi avec Hérita Ilunga et Christopher Oualembo où nous avons une équipe au pays. Nous voulons faire une académie digne de ce nom. Aujourd’hui, je suis responsable sportif du club de l’US Wattrelos actuellement en R3 et le président du CIC, le club des internationaux congolais, qui pour but le développement du football congolais.. ».

Quand tu étais enfant en RD Congo comment voyais-tu ton avenir dans le football et comment es-tu arrivé en France à Metz ?

Je ne suis pas arrivé à 12 ans en France mais pas pour le football. Je n’ai jamais touché un ballon au pays. Après sa carrière de joueur professionnel, mon père avait décidé de s’installer en France. La première fois que j’ai tapé dans un ballon, c’était à l’école. Mon professeur de sport encadrait une équipe, le Stade Clermontois. Les choses sont allés très vite. Ma sœur a écrit des courriers à Metz ou à Cannes car à l’époque, il n’y avait pas d’agents ou des scouts, J’ai fais mon premier essai à Cannes. Guy Lacombe s’occupait du centre de formation et cela s’est bien passé. J’ai eu le retour du FC Metz. J’ai choisi le FC Metz car Francis de Taddeo était venu voir mes parents et ils ont décidé que j’allais là-bas.

Un mot sur la sélection nationale avec la RD Congo où tu as eu quelques sélections ?

« J’ai trouvé que c’était dommage. Lors de ma première sélection, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 1998, nous avions joué au Togo. En effet, il n’était pas possible de jouer en RD Congo, car le pays n’était pas stable. Nous avions perdu 2-1 contre l’Afrique du Sud en 1997 et j’avais marqué mon premier but en sélection. Notre Fédération tue le football. Il n’y a pas de championnats de jeunes »

Les maux en Afrique : le problème des âges et les faux espoirs de certains agents

« Tous ces enfants se sont des êtres humains. Je trouve que ces problèmes qui ne datent pas d’aujourd’hui, ne sont pas réglés. Cependant, nos fédérations ne font rien pour changer les choses, sacrifient nos jeunes et ainsi les empêchent de rêver Je pars du principe qu’au lieu de les faire venir, il faut les encadrer dans leur quotidien, dans leur pays. Ceux qui ne peuvent pas ou n’y arrivent pas, ont leur famille sur place. Nous, les anciens joueurs, devons nous faire entendre beaucoup plus et mettre le choses en place avec nos fédération. Je tiens aussi à dénoncer les abus sexuels dans le foot congolais qui sont des faits ignobles que je condamne fermement »

les dernières actualités

ARTICLES SIMILAIRES

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

         

Accueil

         

Chrono

           

Score

            

TV

             
DMCA.com Protection Status